La Bourgogne-Franche-Comté lance un plan d’accompagnement des candidats à la mobilité

"Leur tenir la main": la Bourgogne-Franche-Comté a lancé, mercredi 2 octobre 2024, un plan, "inédit à l'échelle d'une région entière", visant à accompagner les familles désireuses de s'installer dans le territoire.

© V. Arbelet

La Bourgogne-Franche-Comté (BFC), qui compte actuellement 2,8 millions d'habitants, a perdu 0,1% de sa population entre 2015 et 2021 en raison d'un nombre de naissances inférieur aux décès, selon l'Insee. Il n'y a donc pas péril en la demeure mais cette légère déprise démographique semble s'accentuer, au moins dans certains territoires.

La région a donc décidé de lancer un "plan d'attractivité résidentielle" visant à "toucher 15.000 personnes intéressées puis accompagner 2.000 familles jusqu'à leur installation d'ici à 2026", a expliqué en conférence de presse Patrick Ayache, vice-président de la région à l'attractivité.

Un service d'accompagnement des personnes désireuses de s'installer

"Il ne s'agit pas d'une campagne de communication. On ne va pas mettre des affiches dans le métro parisien, mais un service d'accompagnement des personnes désireuses de s'installer", a expliqué M. Ayache. "On ne va pas lâcher la personne intéressée jusqu'à l'installation", a-t-il ajouté.

Dans chacun des 35 territoires engagés dans le plan (métropoles, intercommunalités, départements...), un "chargé d'accueil" a ainsi pour mission d'orienter le potentiel nouvel arrivant vers l'offre culturelle, sociale, immobilière, éducative...

Du "sur-mesure"

"Le chargé d'accueil est comme un parrain, quelqu'un qui vous tient la main et vous suit régulièrement", a expliqué Aurore Thibaud, directrice de Laou, agence spécialisée dans l'attractivité résidentielle qui accompagne ce projet. "Environ 50% des Franciliens disent vouloir changer de région mais ils ne sautent pas le pas. Le frein n'est pas tant l'emploi (assez abondant dans la région, NDLR) mais le sentiment qu'on ne va pas retrouver une vie sociale et culturelle aussi riche qu'à Paris. Il faut leur démontrer que, au-delà de l'emploi, on peut offrir ça", explique Mme Thibaud.

"On fait du sur-mesure avec chaque candidat à la mobilité", a ajouté la présidente PS de la région, Marie-Guite Dufay. D'autres plans d'attractivité existent en France, notamment dans la Nièvre, département bourguignon qui offre une semaine de vacances à qui veut bien l'essayer. Mais le plan de la BFC est le "premier" à l'échelle de toute une région, selon Mme Dufay.

L'installation de 50 nouveaux foyers génère à elle seule 1,6 million d'euros par an de pouvoir d'achat dépensé sur le territoire, a évalué une étude de l'agence Laou.

(AFP)

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