Au 1er janvier 2019, la Bourgogne-Franche-Comté compterait 2 793 300 habitants (estimation provisoire), soit 18 100 de moins qu’au 1er janvier 2017. Ainsi, la baisse démographique amorcée les années précédentes s’accentue. En rythme annuel, le nombre d’habitants diminue de 0,3 % par an sur cette période.
Quelle explication ?
Depuis 2015, la Bourgogne-Franche-Comté perd des habitants. Entre les 1ers janvier 2017 et 2019, elle en compte près de 18 100 de moins. En rythme annuel, la population décroît ainsi de 0,3 % par an. Conséquence du vieillissement, "le nombre de décès dépasse désormais largement le nombre de naissances", précise l'INSEE. La natalité ne soutient plus la croissance démographique du fait de la baisse conjuguée du nombre de femmes en âge de procréer et de la fécondité. La Côte-d’Or et le Doubs affichent une population stable, quand la déprise démographique s’accentue notamment dans la Nièvre, l’Yonne, la Haute-Saône et le Territoire de Belfort.
Comme au niveau national, le solde naturel, différence entre le nombre de naissances et de décès, atteint en 2018 son plus bas niveau depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Le vieillissement de la population, notamment celui des générations nombreuses du baby-boom, contribue à la dégradation du moteur naturel dans la plupart des régions.
La baisse des naissances à l’origine de la dégradation du solde naturel
L’évolution des naissances explique à elle seule la dégradation du solde naturel de la région. En 2018, 26 800 bébés sont nés en Bourgogne-Franche-Comté, soit 600 de moins qu’en 2017. Dans le Jura et la Saône-et-Loire, la population diminue au même rythme que la région. En Haute-Saône (- 0,5 % par an), dans l’Yonne (- 0,6 % par an) et surtout dans la Nièvre (- 1,2 % par an), le nombre d’habitants baisse à un rythme plus soutenu, sous l’effet conjugué d’un déficit migratoire marqué et d’un déficit naturel qui s’accentue.
La population du Territoire de Belfort diminue également sur ces deux années au rythme de - 0,5 % par an, malgré un moteur naturel excédentaire. Le département pâtit en effet d’un déficit migratoire important qui tend à se creuser.
Seuls les départements de la Côte-d’Or et du Doubs parviennent à stabiliser leur nombre d’habitants sur cette période. Bien qu’en repli, le solde naturel est encore largement positif dans le Doubs, département le plus jeune de la région. En Côte-d’Or, le solde naturel reste tout juste positif en 2018.
Enquête de recensement de la population : top départ le 16 janvier 2020
L’enquête de recensement a lieu tous les ans et concerne chaque année 9 millions de personnes habitant dans 5 millions de logements enquêtés. Menée en partenariat avec les communes, l’enquête a pour objectifs de mieux connaître la population française afin de prendre des décisions adaptées pour la collectivité et de produire des chiffres de références pour l’application des lois et des règlements.
Toutes les modalités pratiques de l’enquête sur le site : http://le-recensement-et-moi.fr.