Plusieurs grandes villes françaises (Lyon, Tours, Bordeaux, Strasbourg, Besançon, Nantes…) ont élu un ou une maire écologiste opposés au septiques face à la 5G. Anne Vignot, maire EELV de Besançon nous déclarait que la question essentielle selon elle était le principe de précaution. « Il faut déjà savoir de quoi il est question, quel impact cela pourrait avoir. Donc moi j’attends le résultat des études qui doivent se faire. »
"Nos principaux partenaires européens ont déjà commencé à déployer la 5G et la France ne peut pas plus longtemps rester à l'écart le secrétaire d'État au numérique Cédric O des innovations et opportunités qu'elle permet", de la "modernisation de l'agriculture" à "la télémédecine", a déclaré au Figaro Cédric O, qui a obtenu lors de sa reconduction au gouvernement le portefeuille des télécoms.
Les enchères pour l'attribution des premières fréquences de la 5G doivent se tenir en septembre, ouvrant la voie à des premières offres commerciales dans certaines villes françaises d'ici à la fin de l'année.
Mais la 5G suscite aussi l'hostilité d'une partie de l'opinion, à la fois en vertu du principe de précaution concernant les effets potentiellement néfastes des ondes sur l'organisme, et pour ses conséquences environnementales en raison du renouvellement induit des terminaux et d'une possible hausse des usages.
EELV a demandé mi-juillet un moratoire sur la 5G qui sera selon le parti écologiste "l'occasion d'une grosse inflation de la consommation électrique et de la collecte des données personnelles des usagers, via les nombreux gadgets +connectés+ qui seront proposés à l'achat."
"Le numérique est indispensable si nous voulons aller vers plus de sobriété" dans notre consommation de ressources, a rétorqué Cédric O, citant des exemples d'optimisation de l'énergie grâce à des applications numériques.
"Une antenne 5G consomme jusqu'à dix fois moins d'électricité qu'une antenne 4G, pour un même volume de données échangées", a-t-il également avancé, s'opposant à "la politisation du déploiement de la 5G par certains à des visées purement électoralistes."
Le secrétaire d'Etat s'est également positionné contre la limitation des forfaits télécoms, une idée proposée dans un rapport parlementaire pour lutter contre l'explosion de la consommation de données.
Secrétaire d'Etat au numérique depuis avril 2019, Cédric O a été reconduit fin juillet dans ses fonctions, y ajoutant le portefeuille des communications électroniques, mais perdant au passage la transformation numérique de l'Etat. Il a récemment connu son premier vrai baptême du feu politique avec l'application StopCovid contre le coronavirus qu'il a défendue bec et ongles malgré de nombreuses critiques.
« La transition écologique a besoin du numérique. Ce que nous souhaitons, c’est réconcilier les deux. »
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— Cédric O (@cedric_o) August 21, 2020
(Avec AFP)