La 40e campagne des Restos du coeur débute ce mardi

Ce 19 novembre 2024, débute une nouvelle opération de distribution alimentaire menée par l’association qui repose sur la générosité des Français. Cet automne, la priorité est mise sur les bébés et les familles monoparentales.

© Hélène Loget

Dans un contexte marqué par l’inflation, les Restos avaient alerté en 2023 sur leur fragilité financière et avaient dû, pour la première fois de son histoire, revoir à la baisse les critères d’éligibilités à l’aide alimentaire. 110.000 personnes avaient ainsi été refusées durant la campagne 2023-2024. Les Restos du coeur avaient tout de même accueilli plus de 1,3 million de personnes. 

Les Français avaient heureusement répondu massivement à cet appel à l’aide en contribuant à hauteur de 32 millions d’euros, permettant aux Restos du coeur de retrouver un peu d’air. Leurs comptes sont finalement dans le vert : ils ont dégagé un excédent de 22 millions d'euros pour la campagne 2023-2024, alors qu'ils s'attendaient initialement à un déficit de 35 millions d'euros. 

1/4 des bénéficiaires sont des familles monoparentales

Pour cette nouvelle campagne qui débute ce mardi, l'association fondée par Coluche en 1985 prévoit de "prioriser les publics les plus vulnérables, notamment les familles monoparentales et les enfants de moins de trois ans", avait indiqué en octobre 2024 son président, Patrice Douret.

Au fil du temps, le public rencontré par l'association s'est diversifié et le nombre de familles a notamment grimpé. Parmi les bénéficiaires, un quart sont ainsi des familles monoparentales. À l'occasion de ce lancement, Patrice Douret accueillera dans la matinée le Premier ministre Michel Barnier et le ministre des Solidarités Paul Christophe, dans un chapiteau éphémère de l'association situé à Gennevilliers, au nord de Paris, à l'image de celui qui avait accueilli la toute première campagne. 

Rouvrir le robinet

Pour la prochaine, "on va pouvoir rouvrir un certain nombre de robinets de nos actions sociales", sans pour autant "retrouver un niveau d'activité" comparable à celui de 2022, a récemment prévenu Patrice Douret. "On reste extrêmement raisonnables et prudents aussi sur ce que l'on engage, parce qu'on n'est pas à l'abri d'une nouvelle crise". L’association assure 35 % de l’aide alimentaire en France.

(avec AFP)

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