L’absence de plaintes au CHRU de Besançon est “partiellement faux” selon le professeur Humbert

Suite à notre article de ce mardi 21 mars 2017 dans le quel la direction du CHRU de Besançon indique qu’elle n’a reçu « aucune plainte » de patients, le professeur Philippe Humbert réaffirme ce 22 mars que le CHRU de Besançon un « manque de transparence » au niveau de la communication avec les patients en chimiothérapie et précise que l’absence de plaintes est « partiellement faux ».

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Le professeur explique que les malades ont adressés de nombreuses lettres à la direction ainsi qu’à l’agence de santé et n’ont, pour plusieurs, reçu aucune réponse. Selon le Parisien, une dénomée Myriam, dont le mari est décédé d'un cancer, a adressé deux courriers aux autorités et a "ressenti un certains mépris". La directrice générale, avait en janvier 2016, adressé un courrier à tous les médecins du service dermatologie et l’avait confirmé devant le conseil de surveillance du 26 janvier 2016 selon le professeur Humbert. Le verdict tombera en fin de semaine avec le rapport de l’Agence Régionale de Santé.

Un conflit d’intérêt ?

Le professeur Humbert pointe l’éventualité d’un conflit d’intérêt : "Parmi les nombreuses missions de l'agence de santé figure celle de valider les procédures thérapeutiques du cancer. Or c'est la même agence qui fait l'enquête. Il y a un grave conflit d'intérêt qui ne devrait pas exister à ce niveau puisque l'agence a validé des procédures que l'enquête qu'elle fait elle-même confirment être non conformes."

"La charte du CHU veut qu'il soit transparent"

"Le manque de transparence semble clair au sein du service dermatologie" selon le professeur Humbert qui pose la question : "La charte du CHU veut qu'il soit transparent et qu'il donne toutes les informations aux malades. Pourquoi la direction n'a-t-elle pas prévenu chacun des malades pour lesquels les réunions de Concertation pluridisciplinaires n'ont pas été valides ?".

Il ajoute que cette affaire "entrave la poursuite des activités de recherche du centre de recherche dermatologique. Ceci est inacceptable".

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