C’est dans un auditorium affichant "complet" que l’architecte est venu, 10 ans après sa dernière visite, animé une conférence au cours de laquelle il a retracé sa conception de la Cité des arts, abritant d’une part, le conservatoire à rayonnement régional et d’autre part, le Fonds régional d’art contemporain de Franche-Comté. Le préfet du Doubs Jean-François Colombet, la présidente de la Région Bourgogne Franche-Comté Marie-Guite Dufay, l'actuelle maire de Besançon, Anne Vignot et l'ancien maire Jean-Louis Fousseret, Sylvie Zavatta, directrice du Frac Franche-Comté et Fabrice Jeannot, président du groupe SMCI, faisaient partie des personnalités présentes à cette conférence.
Emu par cette visite, Kengo Kuma a déclaré dans son introduction avoir ”le coeur qui bat très très fort”, avant de faire le point sur l’évolution du monde ces 10 dernières années avec ses guerres et ses crises, et d’une ”aggravation” d’un point de vue environnemental.
Après le Frac, le stade national de Tokyo
Deux ans après avoir conçu la Cité des arts à Besançon, Kengo Kuma a raconté avoir participé au concours pour réaliser le stade national de Tokyo pour les Jeux olympiques. ”Si je n’avais pas réalisé le Frac, je n’aurais pas abordé le concours avec autant de confiance”, a-t-il déclaré. En effet, les photos présentées dans son diaporama démontrent de nombreux points communs avec le bâtiment bisontin, en particulier le ”komorebi”, c’est-à-dire la lumière réfractée sur les façades, mais aussi la promenade autour du bâtiment, entre la façade et la verdure.
Architecture et oeuvres d’art
L’architecte japonais a également passé en revue de nombreux bâtiments qu’il a réalisés pendant cette décennie dont le Frac de Marseille, le conservatoire de musique Darius Milhaud à Aix-en-Provence, la gare Saint-Denis en cours de réalisation et qui doit être terminée avant le début des Jeux olympiques et paralympiques de Paris en 2024 ou encore le Waterfront culture center (en cours de réalisation) à Copenhague. Kengo Kuma a également présenté plusieurs oeuvres contemporaines que l’on peut voir à Londres, au Japon, à Paris, etc.
Pour terminer sa conférence, l’artiste et architecte a terminé sur une note personnelle en hommage à son défunt ami musicien et acteur japonais Ryuichi Sakamoto avec qui le refaisait le monde...