Le tribunal de commerce de Lons-le-Saunier a prononcé ce jugement mardi 2 juin 2020.
Situé dans la commune nouvelle de Hauts-de-Bienne, qui comprend Morez (Jura), L'Amy emploie 120 salariés à la fabrication et distribution de lunettes. Créée en 1810, l'entreprise est l'un des derniers fabricants du Haut-Jura, ancienne place forte de la lunette française dont elle-même a été leader national dans les années 1970.
Sollicitée par l'AFP, la direction de L'Amy n'a pu être jointe mercredi matin. Dans un entretien au quotidien régional Le Progrès, son président-directeur général Dominique Alba expliquait la semaine dernière avoir demandé de sa propre initiative la mise en redressement judiciaire, de façon à "geler les dettes" et à disposer du "temps pour travailler en profondeur et sereinement pour trouver des solutions".
Selon le dirigeant, l'entreprise a subi depuis l'an dernier les effets successifs de la crise des gilets jaunes, d'un "énorme bug informatique" relatif au remboursement intégral des lunettes, et depuis mars, des conséquences du coronavirus.
Selon une source proche du dossier, le délai d'au moins six mois accordé par le tribunal de commerce laisse "bon espoir" d'une "sortie positive" qui se traduirait par la préservation de "la totalité ou d'un maximum" des effectifs.
(AFP)