Abdelkrim Mouina, aujourd'hui âgé de 54 ans, a été condamné par la cour d'assises du Doubs, en 2018, à huit ans de réclusion, accusé du viol d'une femme, le 30 mai 2012 à Boussières, tout près de Besançon.
L'accusé fait appel mais la cour d'assises du Jura alourdit la peine, en le condamnant à douze ans de réclusion en octobre 2019.
Mouina se pourvoit alors en cassation et obtient en 2020 l'annulation de sa condamnation au motif que "l'accusé n'a pas été en mesure de faire valoir ses arguments".
L'accusé comparait libre
De nouvelles assises, cette fois en Côte d'Or, alourdissent à nouveau sa peine, en juin 2021, la portant à quinze ans de réclusion. Mais M. Mouina conteste à nouveau ce verdict et la Cour de cassation l'annule une nouvelle fois et il est donc jugé à une quatrième reprise aux assises, cette fois à Chalon-sur-Saône.
"Je suis innocent, madame", a répété à la barre l'accusé, s'adressant à la présidente Céline Therme. "Elle voyait très bien que je m'intéressais à elle. Elle aussi, elle était attirée par moi. Elle l'est toujours d'ailleurs", a assuré l'accusé, qui comparaît libre après avoir été libéré le 24 août 2022 après quatre ans de détention provisoire.
Déjà condamné en 1986 pour viol en réunion
M. Mouina, suivi en psychiatrie depuis 2002 et déjà condamné en 1986 par la cour d'assises des mineurs à 10 ans de réclusion pour viol en réunion, reconnaît seulement avoir caressé la victime par-dessus ses vêtements et s'être frotté à elle jusqu'à l'orgasme. Des traces de son sperme seront retrouvées sur la robe.
La victime, elle, parle d'une pénétration digitale et pénienne qui l'ont fait sombrer dans une dépression et l'alcoolisme. Elle avait déjà été victime d'un viol l'année de ses 16 ans.
M. Mouina encourt 30 ans de réclusion criminelle, étant donné l'état de récidive. Le procès est prévu pour durer jusqu'à mercredi.
(AFP)