Jonathann Daval sera jugé pour dénonciation calomnieuse en avril à Besançon

Publié le 12/01/2024 - 11:36
Mis à jour le 12/01/2024 - 11:37

Jonathann Daval, qui purge une peine de 25 ans de réclusion pour le meurtre de son épouse Alexia en 2017, sera jugé le 10 avril 2024 par le tribunal correctionnel de Besançon pour dénonciation calomnieuse à l'encontre de sa belle-famille.

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Le tribunal a fixé vendredi la date de ce futur procès lors d'une audience de consignation, qui marque un nouveau volet judiciaire dans la très médiatique "affaire Daval".

Jonathann Daval est cité à comparaître par la famille d'Alexia - ses deux parents, sa soeur et son beau-frère - pour dénonciations calomnieuses. Le principal plaignant est le beau-frère d'Alexia Daval, Grégory Gay, qui avait pendant l'instruction en 2018 été accusé par Jonathann Daval d'avoir assassiné Alexia, dans le cadre d'un complot familial. Jonathann Daval avait finalement reconnu avoir menti, six mois après.

S'il est reconnu coupable de ce nouveau chef d'accusation, le meurtrier d'Alexia Daval encourt cinq ans de prison, mais sa peine sera confondue avec sa condamnation pour meurtre. La belle-famille, qui se constitue partie civile, lui réclame en outre 60.000 euros de dommages et intérêts, dont 30.000 euros pour son beau-frère,  10.000 euros pour la soeur d'Alexia et 10.000 euros pour chacun des parents. Ils estiment que ces accusations mensongères et leur médiatisation avaient eu d'importantes conséquences sur leur vie privée.

Une première plainte pour dénonciation calomnieuse déposée en 2018 par Grégory Gay n'avait pas abouti.

Rappel des faits

Jonathann Daval a étranglé son épouse Alexia dans la nuit du 27 au 28 octobre 2017 à leur domicile de Gray-la-Ville (Haute-Saône). Le lendemain, il a transporté son corps dans un bois avant d'y mettre le feu et de donner l'alerte, soutenant que sa femme n'était pas revenue de son jogging. Le corps d'Alexia avait été retrouvé deux jours plus tard.

Pendant trois mois, Jonathann Daval avait montré le visage d'un veuf éploré dans les médias, avant d'être confondu, en pleine vague #MeToo. Le tribunal a fixé à 800 euros la somme à verser par chacune des quatre parties civiles avant le 31 mars, somme qui sera attribuée à Jonathann Daval au cas où ce dernier serait relaxé.

(Source AFP)

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