"Face à la demande pressante de ses beaux-parents, qui l'ont imploré de dire toute la vérité, il (Jonathann Daval) a finalement admis qu'il avait non seulement donné la mort mais également procédé à la crémation partielle du corps", a déclaré Etienne Manteaux devant la presse.
L'informaticien de 35 ans a reconnu aussi, selon lui, avoir "frappé le visage de sa femme contre un mur en béton" et lui avoir porté "entre 5 et 10 coups de poing au niveau du visage" avant de l'étrangler "pendant environ 4 minutes", ces aveux levant les dernières zones d'ombre qui planaient sur ce dossier.
"La description des violences est parfaitement cohérente avec les lésions constatées" par les médecins légistes, également présents lors de la reconstitution, a poursuivi le procureur. "Nous voulions la vérité, nous l'avons eue", a réagi la mère d'Alexia, Isabelle Fouillot.
"Reposer en paix"
"Je le connais bien (Jonathann Daval), je sais qu'il nous aime, nous avons des liens très forts avec lui. Ce n'était pas facile", a-t-elle poursuivi, ajoutant : "Alexia va peut-être pouvoir reposer en paix maintenant". "C'est tellement dur pour l'instant, on l'aimait, le pardon, ça viendra un peu plus tard, chaque chose en son temps", a-t-elle enchaîné.
Selon Etienne Manteaux, le procès pourrait se tenir "plutôt au deuxième semestre 2020". Au cours de la reconstitution, à laquelle assistaient les parents d'Alexia, sa soeur et son beau-frère, Jonathann Daval "a demandé pardon tout en disant qu'il était impardonnable", a-t-il confié.
Me Randall Schwerdorffer, l'avocat de Jonathann Daval, s'exprimera dans l'après-midi dans son cabinet de Besançon.