Comment s'est passé votre séjour à Pyeongchang ?
David Sandona : "Sincèrement, ces Jeux olympiques ont été une bonne expérience avec une compétition haletante. J'ai eu la chance de suivre les disciplines nordiques et les nombreuses médailles en ski de fond et biathlon avec Martin Fourcade et les Franc-Comtois médaillés.
Je dois l'avouer, j'aurais adoré voir une médaille pour le combiné nordique et Jason Lamy-Chappuis. Mais c'est surtout le froid qui a été difficile à gérer. Même si je viens du Haut-Doubs avec un papa marchand de ski à Métabief sur le domaine de Piquemiette, là, ça piquait vraiment très fort avec des températures ressenties aux alentours de -20 à -28°C une grande partie de la compétition".
Comment avez-vous trouvé les Jeux olympiques cette année ? Quel souvenir en gardez-vous ?
David Sandona : "J'ai encore des images plein la tête, mais ce sont les larmes du skieur de fond Maurice Manificat qui m'ont le plus marqué. C'est un grand champion déçu de terminer 5e de l'individuel alors qu'il visait une médaille. Je connais le monde du ski et j'entretiens avec de nombreux champions une relation forte, car mon papa était, tout comme mon grand-père, un ancien sauteur à ski.
Il y a une confiance mutuelle entre eux et moi. Lorsque Maurice est arrivé en l'interview, il était en confiance avec un visage familier puis il a craqué. C'était une interview bouleversante à l'issue de laquelle j'ai reçu plus d'une centaine de messages tous positifs. Je crois en l'être humain et au respect lors d'une interview et ce fut le cas. Ses larmes ont ému des millions de téléspectateurs".
Avez-vous été surpris par les résultats ?
David Sandona : "Non pas du tout, on sait que les équipes de France travaillent bien tout au long de l'année. Alors certes les bleus n'ont pas remporté autant de médailles que les Norvégiens mais respect et chapeau".
Avez-vous noté des anecdotes ?
David Sandona : "Les larmes de Maurice Manificat, la colère de Martin Fourcade après son échec en individuel et le grand sourire de Marin Dorin-Habert. On ne repart pas des JO sans un nombre important d'images dans la tête !"