Le comité d’organisation a besoin de 30.000 personnes pour les JO (26 juillet-11 août) et 15.000 autres pour les Jeux paralympiques (28 août-8 septembre) afin d’accueillir spectateurs et compétiteurs du monde entier.
Aiguiller les spectateurs dans le stade, accompagner un sportif au contrôle antidopage, ou installer les blocs de départ sur la piste... À compter de mercredi, les candidats auront six semaines pour tenter leurs chances et devenir bénévoles des JO de Paris en 2024. Comme pour les billets, il n'y en aura pas pour tout le monde. "Il y aura des déçus", a d'ores et déjà prévenu mardi Tony Estanguet, président du Comité d'organisation des JO de Paris.
Avoir 18 ans au 1er janvier 2024
"Ils seront les visages des Jeux avec des missions essentielles", a expliqué le président du comité d’organisation, Tony Estanguet, mardi au cours d’une conférence de presse au siège du comité. Il a indiqué qu’il souhaitait "la parité", la "diversité", avec un objectif "d’inclure 3.000 personnes en situation de handicap", a-t-il dit.
Pour postuler, il faut être âgé de 18 ans au 1er janvier 2024, parler français ou/et anglais et être disponible au moins 10 jours pendant la période, et au maximum trois mois consécutifs. Il faut se connecter sur le portail de Paris 2024 et remplir un questionnaire. La plateforme sera commune avec la ville de Paris qui compte recruter "5.288 volontaires", a expliqué Pierre Rabadan, adjoint au sport de la mairie de Paris. Près de 60 % des missions sont dédiées à l’accueil (public, médias, etc) pour des Jeux où sont attendus près de 10 millions de spectateurs.
Jusqu’à 160.000 candidatures lors des précédents JO
Les dernières éditions avaient généré entre 120.000 et 160.000 candidatures, rappellent les organisateurs. Une fois enregistrées, les candidatures seront triées en fonction des réponses à un questionnaire et certains candidats seront déjà retenus pour des épreuves tests qui se dérouleront cet été, comme le handball, l'aviron, ou encore la nage en eau libre. Mais la très grande partie des candidats sera choisie d'ici fin 2023.
L'essentiel des épreuves olympiques et paralympiques se dérouleront à Paris et en Île-de-France, à l'exception de la voile (Marseille), du tir (Châteauroux), du basket pour les phases de groupes et du hand pour les finales à Lille, du foot et du surf à Tahiti. Il faudra environ 5.000 volontaires hors Île-de-France, estime Alexandre Morenon-Condé, responsable du programme au Comité d'organisation. Certains seront orientés vers les épreuves qui se déroulent près de chez eux. "Ce sont les Jeux de toute la France", explique celui qui a aussi été bénévole lors des olympiades d'Athènes, en 2004, alors qu'il était étudiant.
Prévoir son logement
Attention toutefois : le Comité d'organisation n'hébergera pas les volontaires, donc les candidats devront spécifier sur la plateforme d'inscription s'ils pourront disposer d'un logement et où. Le département de Seine-Saint-Denis, soucieux de ne pas voir les JO échapper à la population, a accompagné plus de 1.900 habitants notamment via des formations pour les aider à postuler. Ces profils ont eu accès à la plate-forme depuis deux semaines. Pour les missions plus sportives (un peu plus d'un tiers), comme racler le sable de la fosse de saut en longueur ou ramasser les balles, les fédérations sportives vont aussi proposer leurs candidats, qui exceptionnellement peuvent avoir au minimum 16 ans.
Des médecins sont également recherchés pour la polyclinique du village olympique. Tout est défini dans une charte du "volontariat olympique et paralympique", sous l'œil de la vigie sociale, l'ex-numéro un de la CGT Bernard Thibault, qui siège au conseil d'administration du Comité d'organisation.
Le sport français connait une crise du bénévolat
Pour promouvoir ce programme, le Cojo a déjà deux ambassadeurs : Guillaume Gille (double champion olympique de handball) et Charlotte Fairbank (paratennis). Une "cinquantaine d’athlètes nous ont sollicité pour participer", a aussi indiqué Tony Estanguet, citant le champion olympique d’équitation Pierre Durand.
"Les bénévoles on sait ce qu’on leur doit dans le monde du sport français, ils font le sport français", a encore lancé le triple champion olympique Tony Estanguet et boss des JO, en présence de la présidente du comité olympique français (CNOSF) Brigitte Henriques. Le sport français connaît une crise du bénévolat.
(AFP)
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