L'Elysée a invité, "par tradition républicaine", Lionel Jospin et Jean-Pierre Chevènement qui étaient, au moment de l'assassinat, respectivement Premier ministre et ministre de l'Intérieur. M. Jospin ne sera, lui, pas présent.
"Très mauvais signal"
"Il ne faut pas y voir un message politique", a ajouté la source proche de l'Elysée alors que le chef de l'exécutif corse, Gilles Simeoni a qualifié cette présence de "très mauvais signal". Jean-Pierre Chevènement "incarne quelqu'un qui a d'abord toujours refusé, de façon excessive, (...) la moindre avancée pour la Corse", a déclaré M. Simeoni sur Public Sénat, "et surtout quelqu'un qui a installé le préfet Bonnet (...) qui s'est ensuite commis dans l'affaire des paillotes". Le préfet Bernard Bonnet avait été limogé et condamné pour avoir fait incendier clandestinement par des gendarmes, en 1999, une paillote illégalement construite sur une plage proche d'Ajaccio.
"Lorsqu'on juxtapose la venue de Jean-Pierre Chevènement et la tribune qu'il a écrite hier dans Le Monde au moment où la Corse tout entière espère et attend une ouverture politique significative, c'est effectivement un très mauvais signal", a ajouté Gilles Simeoni.
"Les nationalistes masquent (...) par une surenchère permanente leur incapacité à gérer"
Dans cette interview au Monde, l'ancien ministre de l'Intérieur déclare que "les nationalistes masquent (...) par une surenchère permanente leur incapacité à gérer" et balaye la plupart de leurs revendications. C'est sur les lieux même où Claude Erignac s'est effondré, le 6 février 1998, atteint par trois balles, qu'Emmanuel Macron inaugure mardi une place éponyme en sa mémoire.
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- Un olivier a été planté et l'inscription "un homme, une place", gravée sur le sol, selon les souhaits de la veuve du préfet, Dominique Erignac, et leurs deux enfants.
- Tous trois devraient être présents à la cérémonie ce qui marquerait leur premier retour en Corse depuis les faits, a précisé la source proche de l'Elysée.