Le sénateur fustige en particulier "le choix déraisonnable d’avoir privilégié un critère de densité de population calculé au niveau de l’intercommunalité plutôt qu’à celui de la commune, seule strate permettant d’apprécier finement les réalités territoriales", nous indique-t-on.
Selon lui, "utiliser la maille intercommunale comme base de calcul" aurait pour effet inévitable de "défavoriser des communes en déprise néanmoins situées au sein d’intercommunalités centrées autour de moyennes ou grandes villes. Preuve en est ainsi donnée au sein de ce nouveau classement inégalitaire".
Le sénateur note également que la particularité des zones frontalières "n’a fait l’objet d’aucun traitement particulier" : "une commune ayant un revenu médian supérieur à la moyenne n’est pas pour autant mieux dotée en services médicaux. De même, les PME de ces zones connaissent des difficultés de recrutement très importantes non prises en compte dans le cadre de ce nouveau dispositif", est-il indiqué dans son communiqué.
Pour le département du Doubs, ce sont de nombreuses communes qui perdent ainsi leur statut de “ZRR”. "Cette classification inique va aggraver la situation de nombreuses communes rurales du département", précise le sénateur qui appelle le gouvernement à "revoir sa copie le plus rapidement possible afin de ne pas aggraver davantage la situation sociale du pays".