Etaient présents ce lundi 28 mai 2018 : Patrick Genre, maire de Pontarlier et conseiller régional et président de la communauté de commune du Grand Pontarlier, Laurence Mulot, membre de la commission Finance, Jean-Pierre Dartevelle, Vice-président de la commission Culture - relations internationales - sport et Catherine Comte-Deleuze, Membre de la commission Apprentissage et formation professionnelle.
Nous sommes une "opposition constructive", explique Patrick Genre, maire de Pontarlier et président de la communauté de commune du Grand Pontarlier, qui ne cache pas son inquiétude sur de possibles inégalités dans les territoires ruraux du département du Doubs suite à la fusion des régions : "Pour l'instant je ne vois pas de valeur ajoutée. Si on devait faire le bilan aujourd'hui, je ne vois pas ce que cela apporte d'avoir cette grande région. J'espère qu'on en verra les bénéfices rapidement. Aujourd'hui, on a plus un éloignement du terrain, des centres de décision, une obligation d'avoir une vision très englobante des dossiers et donc moins de projecteurs sur les territoires".
"Un euro urbain pour un euro rural"
"Un euro urbain pour un euro rural", avait affirmé Marie-Guite Dufay lors de la dernière assemblée plénière concernant le budget alloué aux territoires. Patrick Genre et les trois autres élus présents ce lundi à Besançon en doute. "J'attends de voir. Je souhaiterais avoir un tableau Excel et nous ferons la somme de la colonne rurale et la somme de la colonne urbaine et on vérifiera s'il y a le même engagement", lance-t-il.
Convention TER avec la SNCF : une option supprimée à la dernière minute
Sur la partie transport, les quatre élus régionaux s'inquiètent de voir certaines lignes être mises en danger notamment l'axe Frasne-Neuchâtel : "Si cet axe vient à ne plus recevoir de financement, cela pourrait remettre en cause la gare de Frasne. Nous resterons donc vigilants", insiste le maire de Pontarlier. Vendredi dernier en séance plénière, une nouvelle convention TER avec la SNCF a été adoptée. La convention prévoyait initialement une option d'ouverture à la concurrence sur une ou deux lignes (visant par exemple Dijon-Besançon ou Belfort-Besançon), qui restait soumise à une délibération ultérieure du conseil régional. Une option finalement supprimée à la dernière minute.
Cette décision subite laisse perplexe les quatre élus : "de toute manière, l'obligation légale d'ouverture à la concurrence se fera en 2023", précise Laurence Mulot.
Pas assez de transports pour les nouveaux rythmes scolaires
Le Maire de Pontarlier reproche à la Région "de ne pas avoir informé les communes sur les nouveautés à venir" en matières de rythme scolaire et donc de transports : "La région aurait aussi pu informer les communes quand elle a su qu'on allait réfléchir sur les quatre jours et quatre jours et demi. Des choix mûrement réfléchis ont alors été faits, mais deux mois avant la rentrée dit finalement que ce n'est plus possible, car nous ne pouvons pas assumer le transport. Il y a un problème de fond et de forme".
Université : "Dijon essaie de tirer un peu la couverture"
La communauté d'université et établissement (Comue) "aurait dû/pu prendre la main afin de faciliter l'harmonisation des deux universités" et "nous avons la sensation assez régulièrement que Dijon essaie de tirer un peu la couverture. Nous avons cette sensation au niveau du personnel et aussi les filières qui s'arrêtent et qui inquiètent", précise Catherine Comte-Deleuze.
Un projet régional de santé avec "une abscence totale de vision territoriale"
Le projet régional de santé (PRS), élaboré par l’agence régionale de santé (ARS) Bourgogne-Franche-Comté, définit pour les cinq années à venir les orientations et objectifs régionaux en matière de santé. Il préfigure notamment l’évolution de l’offre de soins et d’équipements matériels, y compris en établissements et services médico-sociaux.
La présidente PS du conseil régional avait dénoncé le 10 avril dernier les propositions "dramatiquement insuffisantes" du projet régional de santé, indiquant qu'il faudrait "240 médecins généralistes, 880 infirmiers et 1.000 médecins spécialistes supplémentaires pour revenir dans la moyenne nationale". Les quatre élus espèrent que les remarques remontées vont être prises en compte. Ce PRS a "une absence totale de vision territoriale de la santé", souligne Patrick Genre.