Chacun se rend vers le guide conférencier pour acheter son ticket. Certains sont venus entre amis, d'autres seuls. Tous ont un point en commun : découvrir une partie de l'histoire de Besançon sous un autre jour. Les danseuses flamencas arrivent devant l'office de tourisme de Besançon à côté du parc Micaud de Besançon. Justement, c'est la première étape…
Le Parc Micaud
Les pieds dans l'herbe fraîchement coupée, je regarde les danseuses préparer leur petite scène improvisée. Elles s'affichent fièrement en tenue traditionnelle, avec pour piste de dance, deux plaques en bois collées l'une à l'autre. Non, ce n'est pas juste pour danser, je vais le comprendre après. C'est surtout pour la sonorité des pas. Car oui, le rythme se joue avec le chant, avec les mains, mais surtout pas l'accent donné par chaque coup de pied.
Le Garrotin, chant des Asturies, me plonge en Espagne. Le guide-conférencier poursuit alors la visite avec un point historique. J'apprends alors que Besançon n'a pas été une "réelle" ville espagnole, mais a été "ponctuellement rattachée" à la couronne d'Espagne au 16 et 17e siècles. Le mont Saint-Etienne a alors vu s'établir les prémices de l'ouvrage de Vauban grâce à la famille royale des Hasbourg d'Espagne (qui possède la Franche-Comté et Besançon depuis le mariage de la duchesse Marie de Bourgogne et l'empereur d'Autriche). Le front royal et un pan de mur de la Citadelle sont alors construits sous la direction d'Ambroise Precipiano sur la demande du roi d'Espagne.
En même temps que le guide parle, les danseuses sont déjà reparties pour la seconde étape du voyage.
Le square Saint-Amour
Tiento y Tango. Pour ce deuxième interlude musical, je redécouvre Albane et Laurence sur une danse solennelle. Leurs traits sont tirés, leurs mines sont graves, les gestes sont plus longs et lents. "Il y a toujours un moment triste dans une danse festive pour le flamenco et un moment gai dans une danse grave", explique Laurence. Le guide poursuit alors sur l'histoire du parc qui appartenait au Comte de la Baume de Saint-Amour, puis sur le travail des horlogers dont on peut encore deviner l'histoire grâce aux fenêtres.
"Allons retrouver nos danseuses", lance le guide…
Le palais de justice
J'ai alors longé la rue Morand, pour me retrouver rue des Granges et rejoindre l'hôtel de ville. Nous apprenons la terrible histoire de Jeanne, reine de Castille, mis en isolement et surnommée "la folle". Son fils Charles Quint devient alors Roi d'Espagne. La troisième danse, s'intitule la "Solea" soit la solitude. Tandis que les danseuses effectuent de courts petits pas cadencés sur les paroles chantées en espagnole, les lampadaires s'allument progressivement et la nuit commence à tomber.
Esplanade des droits de l'Homme
Je retrouve le guide et les danseuses pour une dernière étape devant la statue de Victor Hugo sur l'Esplanade des droits de l'Homme à Besançon. Alban et Laurence proposent alors une petite initiation au flamenco en commençant par des rythmes frappés à la main. Tout le monde se prête au jeu. Je me rends compte de la complexité des pas et de la concentration que demande le Flamenco. Cela avait pourtant l'air si simple en les regardant…
Info +
- La troupe Duende Flamenco se produira ces mercredis 21 et 28 août 2019
- De 20h à 22h
- Plus d'informations sur le site de l'Office de Tourisme
Tarifs :
- Normal : 10€.
- Réduit : 8€ étudiant, -18ans, les Amis des Musées, adhérents AVF, AMOPA, RVB, handicapés ;
- 3€ pour - de 12 ans et demandeurs d’emploi.
- Réservations et billetterie sur site internet
En voyage flamenco à #Besançon avec Besancon tourisme et Congrès pic.twitter.com/cuHzOtftuB
— macommune.info (@maCommune) 24 juillet 2018