Le communiqué de Benoit Vuillemin a fait couler beaucoup d’encre mardi en annonçant le retrait de sa candidature au second tour des élections législatives afin de faire barrage à l’extrême droite. Dans ce dernier, il a également ”regretter que l’attitude irresponsable et indigne de Messieurs Fagaut et Grosperrin ait entraîné une dispersion des voix du camp républicain, pourtant majoritaire dans notre circonscription".
Une conférence de presse pour "être transparent"
Les journalistes ont donc été conviés à une conférence de presse ce mercredi afin de revenir sur les propos de B. Vuillemin. Ludovic Fagaut, chef de l’opposition au Conseil municipal de Besançon et vice-président du Département du Doubs, s’est voulu clair : "Je ne vois pas pourquoi je suis impliqué là-dedans. J’ai fait un communiqué de presse appelant à ne voter ni extrême droite, ni extrême gauche (…) je peux comprendre que Vuillemin soit déçu, mais cela demande du sang froid, du réalisme et du calme", indique-t-il.
Une main "tendue" du sénateur LR
Jacques Grosprerrin, sénateur Les Républicains, qualifie quant à lui l’interpellation de M. Vuillemin dans un communiqué de "manière peu élégante de procéder" : "Est-ce que l’aigreur de M. Vuillemin est due au fait que son score n’ait pas à la hauteur de son ambition ?" , s’interroge-t-il.
Toutefois, le sénateur affirme avoir reçu un coup de téléphone de Benoît Vuillemin lundi après-midi et être allé à sa rencontre. C’est à ce moment-là, que Jacques Grosperrin explique "lui avoir tendu la main", lui avoir parlé de "travailler ensemble dans le futur" et qu’il "appellerait à voter pour lui" pour le second tour…
"Mais il a refusé", précise le sénateur qui indique qu’Eric Alauzet (député sortant de la majorité présidentielle) "était au courant de la proposition".
Et Daniel Roy dans tout ça ?
Pour rappel, Daniel Roy, candidat LR dans la 2e circonscription, a obtenu 7,52 % des voix à l’issue du premier tour tandis que Benoit Vuillemin a recueilli 26,79 % des suffrages. Alors, était-ce une bonne idée de maintenir un candidat LR au 1er tour ? "Nos électeurs n’auraient pas compris que l’on se retire", souligne J. Grosperrin tout en réaffirmant l’importance d’être représenté dans la 2e circonscription.
Des consignes de vote pour le second tour dans la 1re et 2e circonscription ?
Pour la 1re circonscription, Jacques Grosperrin ne cache pas son soutien individuel à Laurent Croizier, candidat du MoDem.
En ce qui concerne la 2e circonscription opposant Dominique Voynet (NFP) et Eric Fusis (RN), Jacques Grosperrin indique ne pas donner de consigne de vote : "Ce qui nous gêne, c’est que Dominique Voynet soit avec la France Insoumise, dans cette coalition et cette alliance", précise-t-il.
Si les relations entre Les Républicains et Benoît Vuillemin sont quelque peu tendues ces derniers temps, Jacques Grosperrin ne semble toutefois pas totalement fermer la porte :
"Je remettre qu’il n’ait pas accepté cette main tendue parce que c’était une bonne première étape pour une reconstruction (…) Nous allons travailler avec toute monde. C’est lui qu’on appelle à venir travailler avec nous", conclut le sénateur.