Lors d'une réunion extraordinaire du comité d'établissement (CE) mercredi, la direction du site a annoncé que l'activité avec l'Iran ne reprendrait pas en avril comme initialement prévu, ce qui entraîne la mise à l'arrêt pour un mois de la quasi-totalité de l'atelier de conditionnement-emballage, a indiqué Muriel Stievenard, élue au CE représentant FO, syndicat majoritaire.
L'atelier concerné envoie en Iran des pièces détachées et des sous-ensembles de voitures, des Peugeot 206 pour l'essentiel, qui sont assemblés sur place.
Cette activité est stoppée depuis fin février, ce qui a déjà provoqué deux périodes de chômage technique.Son redémarrage est espéré début mai, selon Mme Stievenard, qui travaille dans l'atelier concerné.
282 salariés concernés
Le nombre de salariés en chômage technique n'est pas encore précisément connu. L'atelier emploie 282 salariés mais la direction va s'employer dans les prochains jours à redéployer temporairement un maximum des effectifs vers d'autres secteurs du site de 3.800 permanents et intérimaires, a relevé Mme Stievenard. Cinquante-et-un salariés se sont déjà portés volontaires pour un changement temporaire d'affectation.
La direction n'a pas donné de raison précise, se bornant à indiquer que "les conditions économiques ne sont pas au rendez-vous", selon Muriel Stievenard. "On ne sait pas si cela est dû à la politique internationale (conséquences de l'embargo sur le pétrole iranien, NDLR) ou à des raisons purement économiques", a commenté l'élue syndicale. "On demande de la clarté sur la vision à long terme. Pour l'instant, c'est de la gestion mois par mois"
(Source AFP)