malaise
Le Mrap a été le premier à dénoncer samedi les propos de la banderole (lire notre article ci-dessus) en parlant de récupération politique. Depuis, la polémique enfle en interne et sur les réseaux sociaux. Comment des élus de gauche et notamment trois élus socialistes ont-ils pu se retrouver derrière une telle banderole lors d'une manifestation soutenue par Jean-Louis Fousseret, le maire de Besançon ? C'est la question posée en substance par des militants socialistes.
Selon le PS du Doubs, deux des trois élus socialistes interrogés suite à ce début de polémique ont affirmé ne pas avoir lu la banderole derrière laquelle ils défilaient. "Un direct télévisé sur France 3 était prévu. Il a été demandé aux élus d'être présents au premier rang avec leur écharpe tricolore et la banderole leur a été "mise" dans les mains sans qu'ils aient été consultés ou informés quant à la teneur des termes employés". #Presbytie socialiste peux-t-on lire ironiquement sur les réseaux sociaux.
Une pétition en ligne
Sans plus de précision sur sa provenance, une pétition a été mise en ligne vraisemblablement par la communauté des gens du voyage. Tout en menaçant de poursuites, cette dernière réclame des excuses et la démission des élus qui tiennent la banderole incriminée. "Nous ne légitimons pas les gestes violents mais ne pouvons tolérer de tels propos (…) Ce sont les nombreux et récurrents dysfonctionnements, notamment le manque de places et les conditions insalubres du terrain attribué afin d'accueillir convenablement les familles qui restent à combattre, et non les individus ou catégories ainsi ciblés". Publiée dans la matinée, la pétition avait recueilli plus de 200 signatures dans le milieu de l'après-midi.
Une contre-marche blanche pour dénoncer les propos tenus sur la banderole à l'encontre des gens du voyage pourrait être organisée en septembre.