L'épidémie de coronavirus qui touche notre pays depuis février 2020 a fortement impacté l'emploi de manière générale, mais aussi l'emploi en intérim.
Depuis le premier confinement, les enseignes de travail temporaire au niveau national ont joué un rôle important dans le remplacement des salariés absents, malades ou retenus à domicile dans les secteurs de la logistique, du commerce de détail, de l'agroalimentaire ou encore la grande distribution, mais cette partie ne représentait d'une faible part du volume de l'intérim. Pour ces agences, le plus dur a été de trouver des emplois pour les salariés intérimaires dans d'autres secteurs d'activité qui n'ont enregistré aucune productivité, aucune vente.
Au niveau local, à Besançon et ses alentours, les secteurs de l'horlogerie, du médical, mais aussi de la micromécanique et de l'aéronautique qui emploient près de 60% de salariés intérimaires habituellement étaient et sont encore aujourd'hui des secteurs lourdement impactés par la crise sanitaire. En revanche, "on a de la chance, le secteur du luxe a été le moins touché par la crise ce qui a permis de porter Besançon", précise David Sauvan.
Aujourd'hui, le secteur de l'horlogerie reste au statu quo "puisqu'un an après, l'activité n'a pas redémarré", observe le gérant de l'agence, "on sent quelques brides de reprise, mais ce n'est pas encore bien acté." Du côté de l'aéronautique, secteur dans lequel "les entreprises avaient des carnets de commandes sur 7 ans, travaillent aujourd'hui à la petite semaine."
Le marché du travail aujourd'hui ?
Selon David Sauvan, dont le métier principal est d'agir sur le court terme, sur l'accroissement d'activité des entreprises et le remplacement, la gestion de l'urgence, il connaît. "Cependant, je trouve que le marché du travail s'est encore un peu plus dégradé dans la mesure où nous n'avons de visibilité sur rien : nos clients n'ont pas non plus de visibilité, mais nous, en tant que dernier maillon de la chaîne, on n'a pas de visibilité sur ce que font nos clients. De plannings qui étaient déjà à la semaine, deviennent des plannings à la petite semaine voire à la journée sur certains de nos clients. C'est compliqué pour eux, mais c'est aussi compliqué pour nos intérimaires que l'on doit occuper chez davantage de clients pour travailler une semaine complète."
Quels sont les secteurs d'activité les plus porteurs en ce moment à Besançon ?
Le gérant de Temporis à Besançon, Ornans et Saint-Vit constate que les secteurs qui sont les plus porteurs d'emploi aujourd'hui, un an après le début l'épidémie, sont ceux qui n'ont pas ou peu connu la crise ces 12 derniers mois. "C'est l'agroalimentaire et tout ce qui tourne autour comme l'emballage par exemple. Aujourd'hui, effectivement, c'est un secteur sur lequel on n'a rien ressenti où nous avons même constaté une petite progression", explique-t-il. Par ailleurs, "on commence à sentir que dans le secteur de l'horlogerie, ça commence à se réamorcer".