Le slogan de cette campagne qui entend rappeler implicitement l'importance de l'Union européenne face à l'Amérique de Trump, hostile au projet européen : "Cette fois je m'inscris, je vote". "Il est normal que Strasbourg, capitale européenne, joue un rôle pour que les citoyens s'inscrivent sur les listes électorales", fait valoir Jean-François Lanneluc, directeur de la communication à la mairie. "Quand on lance une campagne de communication on cherche à ce que ce soit vu: il faut une aspérité. Là il y en a une, elle ne passe pas inaperçue, elle provoque un débat et c'est tant mieux".
"L'Europe reste une sorte de modèle à soutenir contre les tentations isolationnistes, que Trump incarne. Quand on voit comment il traite l'Europe... Le message est assumé, on a mesuré les risques, on savait que ça créerait du débat", poursuit-il.
Accrochées depuis mercredi matin, les affiches ont fait réagir, et plusieurs communes ont déjà sollicité la ville de Strasbourg pour récupérer cette campagne, "ce qui est tout à fait possible puisque elle est libre de droits", note encore M. Lanneluc. Face aux éventuelles accusations de parti pris, la mairie de Strasbourg assume : "Je ne crois pas qu'une campagne comme ça fera bouger une voix", estime Jean-François Lanneluc. "On savait que ça pourrait être instrumentalisé mais il n'y a pas de communication réussie sans risques".
Début novembre, un clip gouvernemental appelant les Français à voter aux élections européennes en affichant les leaders nationalistes italien Matteo Salvini et hongrois Viktor Orban comme repoussoirs, avait conduit le mouvement Générations de Benoît Hamon (ex-PS) à saisir le CSA et la Commission nationale des comptes de campagne. Générations estimait que ces clips étaient des vidéos partisanes de La République En Marche financées sur fonds publics.
(AFP)