"Etes-vous favorable à l'arrêt nocturne des cloches de l'église ?" C'est à cette question que doivent répondre une partie des habitants de Ceyrat (Puy-de-Dôme), à partir de lundi, après les protestations de riverains incommodés par les sonneries.
Les habitants de Boisséjour, un quartier de cette commune de plus de 6.000 habitants, sont invités par la maire Anne-Marie Picard à participer à une consultation citoyenne jusqu'à vendredi pour décider si les cloches de leur église doivent être mises à l'arrêt entre 22H00 et 07H00, a précisé à l'AFP le directeur des services de la mairie Christophe Serre.
"Chaque foyer -soit 300 personnes- aura droit à un vote et la maire se conformera au résultat après le dépouillement prévu en présence d'un huissier pour éviter toute contestation", a-t-il indiqué. Des bureaux de vote ont été installés à l'agence postale, à la mairie et à la cantine de l'école.
L'affaire avait commencé au printemps avec la plainte d'un nouvel habitant qui s'était dit incommodé par les sonneries des cloches toutes les demi-heures, nuit et jour.
Dans une interview au quotidien La Montagne, l'homme avait estimé à 600 le nombre total de sonneries, en comptant l'angélus à 07H00, midi et 19H00, et dénonçait également leur niveau sonore. Il avait lancé une pétition pour demander l'arrêt des sonneries la nuit mais une autre pétition avait recueilli environ 300 signatures pour leur maintien.
"Techniquement, on peut couper les sonneries la nuit comme c'est le cas dans l'autre église de la commune, mais face aux divergences, la maire a préféré recueillir l'avis des citoyens", souligne M. Serre, précisant que la fréquence de la sonnerie des cloches est fixée par arrêté municipal.
(AFP)