2,8 millions de personnes vivent en Bourgogne-Franche-Comté en 2020, dont 51 % de femmes, soit environ 1,44 million. Les hommes sont plus nombreux que les femmes chez les moins de 30 ans, tandis que les femmes sont sur-représentées parmi les personnes âgées de 75 ans ou plus. C’est la conséquence d’une espérance de vie supérieure pour celles-ci par rapport aux hommes : 84,6 ans contre 78,6 ans.
Les femmes font des études plus longues que les hommes
Au cours du parcours éducatif, les filles sont plus nombreuses en terminale générale (57 %). Elles sont à parité avec les garçons en terminale technologique. En revanche, elles sont minoritaires en terminale professionnelle (41 %). Ce constat est particulièrement vérifié en Côte-d’Or.
Les filières demeurent très genrées. Trois élèves sur quatre suivant la spécialité littérature, philosophie, langues et cultures étrangères et régionales en terminale générale sont des filles. C’est aussi le cas de neuf élèves sur dix dans la série sanitaire et sociale en terminale technologique. Les femmes sont un peu plus nombreuses à être diplômées d’un baccalauréat ou équivalent. Cette tendance se renforce au fur et à mesure que le niveau de diplôme s'élève : 27 % des femmes sont diplômées du supérieur (soit 8 points de plus que les hommes). C’est même davantage en Côte-d’Or alors que c’est dans la Nièvre où cette proportion est la plus faible.
Avec deux enfants, les femmes sont 8 fois plus souvent à temps partiel que les hommes
Les femmes sont un peu moins présentes sur le marché du travail que les hommes. 72 % de celles ayant de 15 à 64 ans sont actives (en emploi ou en recherche d’emploi) contre 77 % des hommes. Les hommes âgés de 25 à 49 ans occupent plus souvent un emploi que les femmes (85 %, soit 7 points de plus). Les métiers les plus souvent occupés par les femmes sont les postes d’agents d’entretien, d’aides soignantes et d’enseignantes, tandis que les hommes occupent plus fréquemment les postes de conducteurs de véhicules, agriculteurs ou encore ouvriers qualifiés du second œuvre du bâtiment. Le temps partiel caractérise une part importante de l'emploi féminin, avec une femme sur cinq de 25 à 49 ans qui y a recours.
À l’arrivée des enfants, ce sont surtout elles qui réduisent leur temps de travail ou arrêtent leur activité. Ainsi, un quart de celles qui ont deux enfants ont recours au temps partiel, 8 fois plus que les hommes. Un quart de celles qui ont trois enfants ou plus sont inactives, 6 fois plus que les hommes.
Les femmes en emploi perçoivent une rémunération en moyenne 16 % inférieure à celles des hommes
Le salaire net annuel moyen des femmes pour un temps plein s’établit à 23 900 euros en 2021. En Bourgogne-Franche-Comté, les femmes ont un salaire inférieur de 16 % par rapport à celui des hommes. Cet écart croît avec l’âge. De 10 % chez les 25-34 ans, il passe à 22 % chez les 50-64 ans. Par ailleurs, quelle que soit la catégorie socioprofessionnelle, le salaire des hommes est supérieur à celui des femmes : +6 % pour les employés, à +21 % pour les cadres.
En outre, la répartition des catégories socioprofessionnelles demeure genrée. Les femmes sont surtout employées ou dans les professions intermédiaires. Les hommes sont plus souvent ouvriers ou cadres. Ces répartitions expliquent pour partie la différence de salaire entre les hommes et les femmes, mais il subsiste des différences de salaires à poste égal. Avec l’évolution de la société, les femmes accèdent néanmoins plus souvent à des postes de cadres mais peinent à atteindre les postes d’encadrement supérieur et décisionnels, se heurtant au plafond de verre. Elles sont cependant plus souvent présentes dans la vie publique. Ainsi, 39 % des conseillers municipaux sont des femmes en 2023 contre 32 % en 2008. Toutefois, les portefeuilles confiés aux femmes en France restent souvent liés à la santé, l’éducation et peu sont positionnées dans le domaine économique ou financier.
Près de 13,4 % de la population régionale se situe sous le seuil de pauvreté en 2021. Les femmes à la tête de familles monoparentales sont les plus touchées (31 %), tout particulièrement dans le Territoire de Belfort, à peine moins en Côte-d’Or et dans le Jura.
(Communiqué)