Innovation : un t-shirt qui souffle le chaud et le froid

Après son succès aux JO de Pékin, le t-shirt thermorégulateur Vtherm, mis au point par un enseignant chercheur de Besançon, intéresse aujourd’hui le domaine médical.

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À la demande de la Fédération française de cyclisme, Alain Groslambert, enseignant-chercheur à l’UFR staps de Besançon, a mis au point un vêtement pour lutter contre le stress thermique provoqué par la chaleur et l’humidité, en vue des J.O de Pékin.

« Des tests ont montré une dérive importante de la température centrale des sportifs pouvant créer un malaise. Le projet Vtherm consistait à créer un t-shirt équipé d’accumulateurs thermiques, des poches pouvant restituer le froid. Le vêtement peut ainsi réguler la température d’un sportif pendant une durée variable », explique Alain Groslambert.

Un système breveté qui a porté ses fruits puisqu’il aurait contribué à l’obtention des 6 médailles décrochées par l’équipe de France de cyclisme aux J.O.

Ce vêtement astucieux intéresse désormais le domaine médical. La thermorégulation est un enjeu pour soigner certaines maladies comme la sclérose en plaque. « Le froid améliore la condition nerveuse et la mobilité des patients. Une étude clinique va être menée en septembre par le CHU de Besançon afin de tester l’efficacité du vêtement sur des malades », ajoute l’enseignant-chercheur.

L’inverse est possible puisque les accumulateurs thermiques peuvent aussi stocker de la chaleur. « Il faut beaucoup d’énergie à un athlète pour se chauffer. Il puise dans des réserves qui du coup ne servent plus sa performance ». Le t-shirt Vtherm est donc un projet en plein boom, notamment grâce à un partenariat avec une équipe nationale de ski pour les prochains J.O de Vancouver.

Et pourquoi ne pas étendre encore son utilisation? Alain Groslambert l’envisage déjà. « Des études montrent que beaucoup de segments de marché sont intéressés par le projet, notamment pour les ouvriers du bâtiment. Nous sommes un peu devancés par le succès du produit. Vtherm deviendra une entreprise à la fin de l’année 2009. Cela va permettre de créer des emplois durables pour les étudiants.

C’est l’aboutissement d’une idée née de la recherche publique et développée grâce à l’incubateur d’entreprises innovantes de Besançon », conclue Alain Groslambert.

Bridget

 

 

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