Née à Paris le 6 octobre 1923, Jacqueline Teyssier, résistante et qui confectionnait des faux papiers, avait été arrêtée sur dénonciation en mai 1944. Lors de son arrestation, les miliciens avaient découvert qu'elle était juive.
Elle fut internée au camp de Drancy, avant d'être déportée à l'âge de 20 ans à Auschwitz-Birkenau (Pologne), le 20 mai 1944. Sélectionnée pour travailler, elle avait échappé à la chambre à gaz.
La jeune femme avait ensuite été transférée au camp de Bergen-Belsen (Allemagne), avant sa libération par les Anglais en avril 1945. "Elle se trouvait alors dans un état critique, atteinte du typhus et pesant 28 kg", relève Vincent Briand, directeur du Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon.
"Je rêve encore d'Auschwitz toutes les nuits. Chaque matin, je regarde couler mon café et je suis heureuse", avait-elle récemment confié à ce dernier.
"Jacqueline Teyssier témoignait inlassablement auprès de toutes les générations dans les écoles ou au cours des cérémonies, sur sa déportation, sur son histoire de rescapée du camp de la mort, tout en faisant preuve d'aucune haine envers ses oppresseurs", salue la maire écologiste de Besançon, Anne Vignot. "Elle n'hésitait pas à rappeler aux plus jeunes la chance de vivre en démocratie ou l'obligation de défendre les valeurs républicaines."
- Les obsèques de Jacqueline Teyssier se dérouleront ce mercredi 23 mars à 14h30 au cimetière de Roche-Lez-Beaupré
Déportée à Auschwitz puis à Bergen-Belsen, Jacqueline Teyssier s'est éteinte la nuit dernière à 98 ans. Jusqu'au bout, elle a eu à cœur de répondre à l'appel de Denise Lorach, "Ne pas témoigner serait trahir". Je salue sa mémoire et pense à ses deux fils. https://t.co/Sj0hzld68l pic.twitter.com/oBQxY6p29f
— Chanet Jean-François (@ChanetJF) March 21, 2022
nziedp
(Avec AFP)