Le feu a pris jeudi soir pour une raison indéterminée sur ce véhicule, sorte de scooter expérimental à quatre roues, a indiqué la capitaine des pompiers Céline Poiret, responsable des opérations de secours.
Pas moins de 44 pompiers sont intervenus, ainsi qu'une quinzaine de véhicules, a-t-elle précisé à l'AFP. Trois personnes ont été hospitalisées pour "des brûlures légères" et deux autres légèrement intoxiquées. La raison de l'incendie n'est pas connue mais une enquête interne a été ouverte à l'UTBM, selon elle.
"Il y a eu un départ d'incendie dans une plateforme d'essais de pile à combustible" durant un essai, a confirmé auprès de l'AFP l'UTBM. "C'est la première fois en 20 ans". "Tous les systèmes de sécurité se sont mis en route et ils ont très bien fonctionné", a-t-on indiqué de même source.
Selon le directeur de l'Université Ghislain Montavon, cité par un média local, l'incendie s'est déclenché lors du remplissage du réservoir du véhicule "avec un gaz neutre".
Le risque d'explosion a été rapidement écarté
Il n'y a pas eu de fuite d'hydrogène et le risque d'explosion a été écarté rapidement, selon la capitaine Poiret.
L'hydrogène utilisé comme carburant présente pour avantage de n'émettre que de la vapeur d'eau, ce qui en fait une piste importante pour remplacer les hydrocarbures, intégrée dans de nombreux plans de relance à travers le monde.
Mais experts et industriels sont divisés sur la place de l'hydrogène dans la décarbonation du secteur automobile: le développement est pour l’instant essentiellement dédié aux utilitaires et aux poids lourds, qui peuvent embarquer les volumineuses bonbonnes d'hydrogène.
Par ailleurs, la production de l'hydrogène est très énergivore et encore largement tributaire d'énergies fossiles, en attendant le développement de l'hydrogène dit "vert", à partir d'énergies renouvelables. Le manque de stations de distribution est aussi un frein à son développement.
(AFP)