"Nous sommes confrontés sur Planoise à une série de faits délictuels ou criminels depuis le 20 novembre avec des tirs et un homme blessé par arme à feu", a expliqué le procureur ce mercredi en indiquant que différents "règlements de compte" s'étaient ensuite succédés.
Au-delà des coups de feu, Etienne Manteaux a souhaité revenir sur l'incendie de la fourrière de Planoise qui a créé "un préjudice économique considérable". C'est sur ce dossier que des interpellations ont été effectuées ce mardi.
Épaulés de services spécialisés (BRI et RAID), les officiers de police judiciaire et de la sureté départementale ont donc placé en garde à vue cinq personnes. Pour ce crime, ils encourent jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle dans le cadre d'une enquête de flagrance ouverte suite à l'incendie. Cette est qualifiée de "destruction et dégradation par incendie en bande organisée".
La température est montée jusqu'à 800 °C
L'enquête est complexe selon le procureur qui précise que l'incendie a été extrêmement puissant avec des pics de températures à 800°C dans la fourrière municipale. Les traces restantes pouvant être récupérées par la police scientifique étaient donc "amoindries" du fait de la chaleur, est-il indiqué.
Au total cinq personnes ont été interpellées
Hier cinq personnes majeures (entre 18 et 30 ans originaires de Besançon) ont été placées en garde à vue et une a été relâchée. "Je ne vous dirai pas que tout a été élucidé. C'est un travail qui sera long. Cette enquête sera complexe», souligne le procureur.
Leur garde à vue pourrait être prolongée par le juge des libertés et de la détention (au-delà des 48h de garde à vue et donc jusqu'à 96h). Hier soir le parquet l’avait déjà prolongée de 24h00. "Je souhaite que cette garde à vue soit à nouveau prolongée pour permettre aux enquêteurs d'avoir suffisamment de temps pour essayer de faire la part des choses. À ce stade, les gardés à vue contestent leur implication dans ce dossier", explique Etienne Manteaux.