Les juges suisses sont venus en visite officielle sur les lieux prévus pour le projet éolien suisse "Bel Coster" dans le cadre du recours déposé par la commune de Jougne, l’association "Vivre au pied du Mont d’Or" et d’autres associations suisses.
Ce projet suisse prévoit l’implantation sur la crête des montagnes jurassiennes de neuf éoliennes d’une puissance de 3 à 4 MW chacune, pour une hauteur de 210 mètres.
- La contestation a débuté en 2017. Cette même année, le préfet du Doubs avait mis en place une enquête publique sur ce parc éolien. L'avis rendu était défavorable à 96 %. Malgré cela, le canton de Vaud avait lever toutes les oppositions en octobre 2019.
Ce mois de juin 2021 , la commune de Jougne et les élus s’inquiètent que les juges suisses estiment à ce stade qu’il est "inutile de se déplacer sur le sol français alors que les impacts seront essentiellement ressentis de ce côté-là de la frontière" indiquent plusieurs élus dans un communiqué commun* avant de poursuivre : "Alors qu’une délégation d’élus locaux et nationaux signataires du présent communiqué avait demandé à se rendre à cette inspection locale, les juges suisses ont récemment considéré que leur présence n’était pas souhaitable".
Les élus regrettent de ne pas avoir pu assister à cette rencontre où a été réalisé un examen de la situation des lieux et du périmètre dévolu au parc éolien. Ils regrettent vivement de ne pas avoir pu être entendus par les juges.
Ils apportent tout leur soutien aux élus locaux, aux associations et à la population qui désapprouvent ce projet.
Un risque "d'écrasement et de surplomb" de Jougne
Les élus tiennent à redire "leur opposition ferme" à l’implantation de ces éoliennes dont l’installation "entrainerait des préjudices considérables pour le monde économique et touristique".
Selon eux, les impacts paysagers seraient "très élevés" avec un phénomène "d’écrasement et de surplomb" sur la commune de Jougne et "une visibilité des éoliennes à plus de 30 kilomètres". Les impacts sur la source qui alimente la commune pourraient être également importants. Enfin, les potentiels effets sur l’environnement inquiètent l’ensemble des élus.
*Ils sont signataires du communiqué : Annie Genevard, Députée du Doubs – Vice-présidente de l’Assemblée nationale , Jean-François Longeot, Sénateur du Doubs, Président de la Commission de l’Aménagement du Territoire et du Développement durable du Sénat, Jacques Grosperrin, Sénateur du Doubs, Secrétaire du bureau du Sénat, Philippe Alpy, Président du Syndicat mixte du Mont d'Or - Vice-président du Département du Doubs, Jean-Marie Saillard, Président de la C.C des Lacs et Montagne du Haut-Doubs et Sébastien Populaire, Président de l’Office de tourisme du Pays du Haut-Doubs