Immeuble rue de Champagne à Planoise : des conditions de vie "insupportables" et un moratoire demandé sur la démolition

Publié le 02/02/2024 - 18:01
Mis à jour le 02/02/2024 - 17:22

Michel Boutonnet, membre du bureau de l’union locale de la confédération nationale du logement (CNL), alerte une nouvelle fois vendredi 2 février 2024 sur les conditions sanitaires de l’immeuble situé du 2 au 8 rue de Champagne dans le quartier de Planoise à Besançon. S’il est quasi-vide, plus d’une vingtaine de logements sont encore occupés… Voué à être démoli, le CNL demande à ce qu’il soit réhabilité.

En novembre 2023, un collectif national "stop aux démolitions A.N.R.U" a été créé. Le 7 février prochain, jour du 20e anniversaire du A.N.R.U (Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine) une mobilisation se tiendra à Paris. Une douzaine de personnes du CNL de Besançon y participeront.

S’en est trop pour Michel Boutonnet qui nous décrit une situation alarmante sur l’état sanitaire de l’immeuble rue de Champagne à Planoise. Depuis le mois d’avril 2023, les logements n’ont pas cessé de se vider, laissant derrière eux, des appartements sans occupants… et sans porte…  "Habituellement, lorsque l’on veut démolir un immeuble et qu’un appartement est vide, on le ferme hermétiquement, avec une plaque d’acier ou une porte blindée. Là, les portes d’entrée des appartements ont été démolies. Ces derniers sont donc ouverts à tous les vents", s’insurge Michel en précisant que la situation a été dénoncée depuis avril 2023 lors d’une réunion publique des locataires, dont la presse s’était fait écho. 

Des appartements laissés ouverts à l’abandon 

Pour le membre de la CNL, la situation est grave : "Au début (NDLR : avril 2023 lorsque 83 logements étaient encore occupés sur 180) , on voyait des promeneurs dans l’immeuble, après on a vu des enfants puis des squatteurs. Certains sont venus pour récupérer des tuyaux, des câbles. Cela a même créé des inondations avec des appartements se trouvant en dessous", explique-t-il en poursuivant : "Certains ont ensuite eu peur que des tuyaux de gaz soient coupés. Un jour, les habitants sont rentrés chez eux et quand ils ont voulu faire à manger, se sont rendus compte qu'on leur avait coupé… Après, ça a été au tour des dealers de venir dans les appartements vacants…" Le tout agrémenté de "rats et de blattes"…

Une démolition, un "déracinement" 

En plus de tous ces problèmes, Michel Boutonnet précise que les habitants ont été informés de la démolition de leur immeuble dans une lettre envoyée à leur domicile. Prévu au deuxième semestre 2024, la démolition de l’immeuble qui entre dans la mise en oeuvre du N.P.N.R.U (nouveau programme national de renouvellement urbain) de la Ville de Besançon. 

Une décision qui n’est pas la bonne pour le CNL qui souhaiterait plutôt une "réhabilitation" de l’immeuble : "En pleine crise du logement, climatique, économique, qu’est-ce que ça veut dire de démolir 1.200 logements sociaux à Planoise ?", questionne Michel Boutonnet qui s’insurge que les gens soient "déracinés, notamment les personnes âgées".  

L’objectif pour le CNL est de demander "un moratoire immédiat sur toutes les démolitions" tant qu’il n’y a pas de "péril structurel". 

Une audience le 13 février 2024 au tribunal de Besançon

Le CNL de Besançon assure que les différents acteurs concernés par l’immeuble ont été au courant des faits cités ci-dessus. "Nous leur avons écrit une lettre aux alentours du 10 mai avec recommandé et accusé de réception. Nous n’avons eu aucune réponse. Un mois plus tard, nous avons envoyé une mise en demeure aux HLM. Sauf qu’avant de la recevoir, ils avaient voulu venir à notre rencontre. Lorsqu’ils l’ont reçu, ils ont annulé la proposition. C’est pourquoi, nous les avons assignés en justice", nous explique-t-on. L’audience est prévue le 13 février…

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Société

Échevannes : la fondation du patrimoine vient en aide à l’ancienne école du village

Le 14 novembre 2024, la commune d’Échevannes a accueilli les membres de la Fondation du Patrimoine du Doubs. Le projet de restauration de l’ancienne école du village a en effet été sélectionné par la fondation et la commune s’est vue allouer la somme de 80.000€ pour les travaux à effectuer.

À Besançon, des arbres de la place de la Révolution aux prénoms d’enfants du monde entier

À l’occasion de la Journée internationale des droits des enfants ce mercredi 20 novembre, des enfants de plusieurs centres de loisirs des Francas ont accroché des prénoms à 24 arbres de la place de la Révolution. Vingt-quatre prénoms d’enfants du monde entier derrière lesquels, il y a une histoire de vie, l’histoire d’enfants dans un pays proche ou lointain, qui subit les guerres, les tremblements de terre, les bouleversements climatiques, enfants de la rue, réfugiés, qui travaillent, qui portent un handicap…

Avez-vous déjà vu une pelleteuse dans le ciel du centre-ville de Besançon ?

C’est une scène pour le moins impressionnante qui s’est déroulée ce mardi 19 novembre rue du Palais de Justice à Besançon en fin de matinée : une grue a levé une pelleteuse de 17 tonnes au-dessus d’un immeuble pour la poser dans une étroite cour intérieure. Si l’usage veut que l’on pose la première pierre sur un nouveau chantier, il s’agit plutôt ici de poser la première pelleteuse du projet immobilier dans l’ancien cinéma Vox rue des Granges, porté par SMCI.

L’unicef organise une journée de sensibilisation à Besançon

À l’occasion de la Journée mondiale de l’enfance, l’ensemble de la communauté Unicef France lance les "Journées bleues", une mobilisation nationale destinée à sensibiliser le public aux enjeux cruciaux de l’éducation en situation d’urgence et à récolter des dons. Un rendez-vous est programmé le 23 novembre 2024 au magasin Cultura à Besançon.

Cadavre de génisse attaché à la sous-préfecture du Doubs : les associations réagissent… 

Suite à une attaque de loup, de nombreux agriculteurs se sont réunis à Pontarlier le 9 novembre 2024 afin de revendiquer l’autorisation des tirs de défense. Pour marquer les esprits, ils avaient accroché un cadavre de génisse à la sous préfecture du Doubs. Les associations de protection de la nature ont souhaité réagir.

Black Friday et Noël chez Boulanger à Besançon, faites plaisir, faites-vous plaisir !

QUOI DE 9 ? • Le Black Friday (29 et 30 novembre) et les fêtes de fin d’année approchent. Aussi, le magasin Boulanger à Besançon s’est organisé pour vous aider à préparer vos cadeaux. Ce peut être également l’occasion pour vous faire plaisir sans vous ruiner.

Le préfet de la Haute-Saône interdit les free party et autres teknivals ce week-end

Le week-end du 15 au 18 novembre 2024 est susceptible de favoriser l’organisation de rassemblements à caractère musical type Free party, Teknival et Rave party. C’est pourquoi le préfet de la Haute-Saône les interdit par arrêté préfectoral à partir du 15 au 18 novembre 2024.

Violences conjugales : pour Solidarité Femmes il faut “des moyens supplémentaires pour accompagner, enquêter, auditionner et juger”

LONG FORMAT • À l’occasion du 25 novembre qui est la journée internationale contre les violences faites aux femmes et aux minorités de genre, nous avons rencontré la présidente de l’association Solidarité Femmes, Eva Bronnenkant, qui nous a dévoilé le programme des actions menées durant ce mois de novembre et revient pour nous sur les missions et objectifs de son association.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 -3.34
nuageux
le 22/11 à 09h00
Vent
2.83 m/s
Pression
1012 hPa
Humidité
95 %