Le 13 mai dernier, la CNL demandait des mesures d’urgence dans cet immeuble de la rue de Champagne afin que les 83 foyers y habitent ”dans conditions de vie décentes et en sécurité”. Malgré cela, aucune n'aurait été prise pour améliorer leur quotidien.
Dans la nuit du 18 au 19 mai, à 2h du matin, un incendie s’est déclaré dans les escaliers menant aux caves du 8 rue de Champagne sous un amoncellement de déchets. ”Heureusement, il a été décelé par une locataire qui a averti les pompiers”, indique la CNL. Elle précise que ”ce grave incident aurait pu avoir des conséquences dramatiques” et exige à nouveau et fermement ”que les mesures de nettoyage, d’entretien et de mise en sécurité que nous avons exigées dans notre courrier soient prises immédiatement.”
Déchets, excréments, pillage…
Dans son courrier du 13 mai, la CNL expliquait que des mesures avaient été prises par la Ville de Besançon en vue de la démolition de l’immeuble qui auraient engendré de lourds désagréments pour les locataires. ”En particulier la démolition des portes d’accès aux appartements vacants. Cette mesure a eu pour conséquence que ces appartements ouverts à tous les vents ont été ponctuellement occupés par des personnes étrangères à l’immeuble qui y ont laissé des détritus”, rapporte la confédération, et d’ajouter : ”Ces personnes pouvaient être accompagnées de chiens qui ont laissé leurs excréments. Des détritus qui peuvent se décomposer, des excréments cela attire les rats qui pullulent et tout cela crée des conditions d’hygiène intolérables pour les locataires qui résident dans l’immeuble. Ces appartements laissés ouverts à tous font également ‘objet de pillage de matériaux, entre autres de plomberie ce qui a provoqué des inondations chez les habitants du dessous.”
Des problème énergétiques
De plus, la CNL explique que ”vos services ou les personnes déjà citées ont ouverts les fenêtres des appartements vacants ce qui a refroidi l’immeuble et l’ensemble des appartements encore occupés tout en permettant aux pigeons de déposer leurs excréments dans les appartements vacants aggravant encore les problèmes d’hygiène.” Elle souligne que ”ces appartements ouverts peuvent être occupés par n’importe qui à n’importe quel moment de la journée et de la nuit ce qui génère un risque important pour les locataire et une peur légitime. Indépendamment de cette mesure et de ses conséquences intolérables, le nettoyage des communs laisse pour le moins à désirer et l’entretien des communs ne se fait pratiquement plus.”
Enfin, la confédération affirme que le gaz a été coupé dans l’immeuble privant ainsi des locataires de leurs moyens de cuisiner.
Les exigences des locataires
En conséquences, locataires exigent et la CNL demandent :
- Que le nettoyage et la désinfection de tous les appartements vacants soient faits de façon approfondie,
- Que la mise en sécurité du réseau de distribution du gaz soit assurée à l’intérieur des appartements vacants.
- Que toutes les ouvertures extérieures de ces appartements vacants soient fermées de façon étanche.
- Que le bouchonnage des circuits d’eau chaude, eau froide et chauffage soit assuré dans les appartements rendus vacants.
- Que l’entrée de ces appartements vacants soit obstruée de façon inviolable par des plaques d’aciers comme cela a d’ailleurs été déjà fait dans certains de ces appartements et dans d'autres immeubles.
- Que la mise en sécurité du réseau de distribution du gaz dans les communs soit assurée.
- Que le gaz soit à nouveau distribué dans l’immeuble.
- Que le nettoyage de la totalité des communs soit à nouveau réalisé correctement et régulièrement.
- Que l’entretien soit effectué en temps voulu lorsqu’l s’avère nécessaire et qu’il est réclamé par les locataires.
La CNL et les locataires attendent ”une réponse positive” des parties prenantes dans cette affaire et la mise en oeuvre ”dans les plus brefs délais des mesures correctrices nécessaires”.