Le tribunal correctionnel l'a condamné pour dégradation ou détérioration d'un bien destiné à l'utilité ou à la décoration publique ainsi que pour des violences sur un professionnel de santé, des faits commis le 4 octobre dernier, en état de récidive légale. Une peine conforme aux réquisitions du procureur Amaury Lacôte, qui a relevé le "casier fleuri" du prévenu, "comportant pas moins de 23 condamnations pour des faits de violences aggravées, outrages sur personne dépositaire de l'autorité publique, menaces de mort et autres dégradations". Et presque autant de séjours en maison d'arrêt.
C'est d'ailleurs dans le seul but de retourner en prison que cet homme sans domicile fixe et en situation d'errance a cumulé les délits. Désespéré à l'idée de retrouver l'air libre quand il est relâché le 24 septembre de la prison de Nancy-Maxéville, il décide de réintégrer la maison d'arrêt quelques jours plus tard, le 30 septembre, en profitant de l'ouverture des portes à l'arrivée d'un fourgon pénitentiaire.
Un "dossier cocasse"
Si l'évasion constitue un délit, l'intrusion dans un centre pénitentiaire en est un également. Repéré, il est placé en garde-à-vue, où il va copieusement redécorer les geôles de ses excréments. Déferré devant le procureur, il va répéter la même opération dans les geôles du palais de justice de Nancy, où on estimera que son cas relève plutôt de la médecine que la justice : il est donc placé au Centre médico-psychologique de Nancy.
Le 4 octobre, alors qu'on vient de lui annoncer qu'il peut sortir, il décide de s'en prendre à une infirmière en lui assénant un violent coup de poing. Ces violences entraînent le jour-même un nouveau placement en garde-à-vue... où il va détériorer l'ordinateur du commissariat.
L'homme devait initialement être jugé le 8 octobre dernier, mais il avait refusé d'être extrait de sa cellule. "Un dossier cocasse", a résumé son avocate, Sabine Willaume.
(AFP)