"J’en appelle à votre générosité pour sauver une invention qui a déjà changé de nombreuses vies, et qui pourrait encore en changer bien d'autres !" c’est par ces mots qu’Eric Levasseur s’adresse aux futurs contributeurs de sa collecte de fonds en ligne.
Avec celle-ci, le Bisontin espère changer le quotidien de ces "accidentés de la vie" comme il les appelle, les personnes souffrant de handicap moteur ou encore les personnes âgées. C’est pour eux qu’il s’est mis en quête de "sauver une invention qui ne doit pas disparaître". Et pas n’importe laquelle, celle de son papa aujourd’hui décédé, Daniel, qui a conçu dans les années 80 un embout en forme d’étoile qui s’adapte aux cannes et béquilles.
Améliorer la sécurité des personnes à mobilité réduite
Celui-ci a pour but d’améliorer "fortement la sécurité et le confort des personnes à mobilité réduite" grâce à une rotule amortie et à ses cinq pieds antidérapants. L’embout réduit ainsi le risque de chute, permet de garder la canne debout et même de la relever facilement avec le pied lorsqu’elle tombe au sol.
À l’époque l’invention avait été saluée par de nombreux prix :
- médaille d’or du salon international de l’invention à Bruxelles
- Médaille de vermeil au salon international de Genève
- Médaille de bronze du concours Lépine à Paris
Son père avait alors lancé une production artisanale et vendu plusieurs milliers d’exemplaires sous le nom d'"Étoile DL France". Il a même équipé l’athlète paraplégique Joe Kals lors de son ascension de la Tour Eiffel en béquilles le 29 novembre 2014.
Mais, entre 2010 et 2016, "faute de moyens et de partenaires, la production périclite jusqu'à l'arrêt total" précise Eric Levasseur qui décide aujourd’hui de relancer la production du dispositif sous le nouveau nom de Stella afin de répondre aux "demandes des professionnels et des particuliers qui continuent d'arriver sans cesse".
"Même quelques euros peuvent faire la différence"
Une production qui, selon Eric Levasseur, coûterait "plus d’une centaine de milliers d’euros d’investissement" mais "quelques dizaines suffiraient à amorcer la pompe", précise-t-il. C’est pourquoi il a décidé d’ouvrir une cagnotte en ligne afin de récolter des dons qui financeront la création de deux emplois locaux, l’achat de nouveaux outillages de fabrication, la location d'un local de stockage et d’assemblage, la protection du brevet ou encore les études d'améliorations techniques de l’embout.
Objectif 30.000€
Sur les 30.000€ qu’il espère récolter, la cagnotte d’Eric atteint ce jour plus de 3.000€. Encore insuffisant pour espérer relancer "une production semi-industrielle française" au printemps prochain, "tout en préservant la qualité artisanale de l'objet et à un prix plus abordable".
Alors Eric Levasseur continue de faire appel à la générosité des gens, ceux-là même qui d’ici quelques années pourraient avoir besoin de ce même dispositif pour assurer leurs déplacements. "Même quelques euros peuvent faire la différence", précise le Bisontin. La collecte de fonds reste ouverte et n’attend plus que quelques généreux donateurs.