"Il n'y aura(it) jamais de bœuf aux hormones en France" selon Emmanuel Macron

Publié le 22/02/2018 - 17:31
Mis à jour le 15/04/2019 - 11:55

Le président Macron s’est posé jeudi 22 février 2018 comme l’homme qui va mener la « révolution culturelle » dont a, selon lui, besoin l’agriculture devant quelque 700 jeunes agriculteurs parfois surpris d’être invités sous les ors de l’Elysée. Quelques agriculteurs Francs-Comtois étaient présents.

© damien poirier  ©
© damien poirier ©
  • "Certains se posent en grands défenseurs de l'agriculture en paroles, mais travaillent dans les actes à maintenir le statu quo. Et le statu quo, il la tue lentement mais sûrement", a déclaré le président.

"Je ne suis pas là pour plaire, je suis là pour faire", a-t-il assuré, en affirmant que cette invitation n'avait pas été lancée pour acheter la paix samedi lors de l'ouverture du Salon de l'agriculture, alors que mercredi encore, des agriculteurs manifestaient dans toute la France contre un accord avec le Mercosur. Il a aussi fustigé les générations de dirigeants qui l'ont précédé et se sont contentés de "tapoter les vaches".

"On attend les actes"

"Ce que nous faisons ne plaît pas à tous ceux qui vivent sur des mensonges et agitent la peur. Je les croiserai samedi et les regarderai dans les yeux", a-t-il lancé en conclusion de son discours.

"Les idées dont il a parlé sont intéressantes. Mais on attend les actes. C'est ça qui compte", a réagi Eloïse Thirouin, 28 ans, maraîchère dans les Landes, qui regrette un peu que le président n'ait parlé que "de viande, de vaches, peu des autres secteurs".

Au cours d'une heure de discours, prononcé sur le "ton d'un professeur d'école" selon certains invités, M. Macron a déroulé sa vision de l'agriculture moderne: "la valeur ajoutée, l'ouverture, la planète". Il a assuré "qu'il n'y aura(it) jamais de boeuf aux hormones en France", même si des accords internationaux comme celui avec le Mercosur étaient signés, ajoutant "il n'y aura(it) aucune réduction de nos standards de qualité, sociaux, environnementaux, ou sanitaires à travers cette négociation".

Il a également promis la mise en place prochaine de "verrous réglementaires" sur les achats de terres agricoles par des étrangers en France.

Sur le problème plus global de l'accès au foncier pour les jeunes générations d'agriculteurs, le président a demandé "pour le mois de mai" qu'on "imagine" un système de "pré-retraites agricoles avec une sortie progressive de l'activité" afin de permettre à un jeune de prendre la suite de ses parents.

"J'y crois" 

Toujours pour favoriser les installations, il a annoncé un nouveau dispositif de prêts garantis pour les jeunes entrepreneurs agricoles à hauteur d'un milliard d'euros. Et pour leur assurer un revenu complémentaire, il a également annoncé la création d'un "fonds de prêts à la méthanisation" à hauteur de 100 millions d'euros.

Le plan d'aide de cinq milliards ça va faire du bien, mais ça sera pas forcément suffisant. "J'ai investi 1,5 million dans deux bâtiments pour faire passer ma production de 50.000 à 120.000 poulets de chair. C'est donc que j'y crois", témoigne Baptiste Dumoulin, 27 ans, exploitant avicole dans la Drôme.

En présence des ministres Stéphane Travert (Agriculture), Nicolas Hulot (Transition écologique), Jacques Mézard (Cohésion des territoires) et de l'épouse du président Brigitte Macron, les jeunes agriculteurs ont déjeuné sous les lustres de cristal de la Salle des fêtes de l'Elysée, parfois un peu impressionnés d'être là.

"Quand j'ai reçu l'invitation de l'Elysée, je n'y croyais pas. C'est quand même un honneur d'être là. On sent une certaine dynamique pour nous aider, mais il y a beaucoup, beaucoup à faire", explique Sébastien Favata, 24 ans, éleveur de vaches Aubrac en Ardèche et producteur de pommes de terre.

"Je suis venue en avion hier, ça me coûte assez cher, mais ça valait le coup car je ne reviendrai sans doute jamais à l'Elysée", dit Lauriane Tournier, 31 ans, viticultrice dans les Pyrénées-Orientales.

"Le discours est un peu rassurant. Mais c'est dommage que ce n'ait pas été un dialogue, qu'on ne puisse pas lui poser des questions au micro. Je lui aurais demandé pourquoi les aides étaient si longues à être versées", regrette pour sa part Thibault Tauzia, 24 ans, éleveur de poulets dans les Landes.

(Avec AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Société

Exclusivité – Nicolas Bergeret, le consul bisontin qui représente la Bourgogne Franche-Comté à Francfort

Originaire de Besançon, Nicolas Bergeret, consul général de France à Francfort, était en visite les 15 et 16 avril 2025 à Besançon. Objectif : rencontrer des acteurs locaux tels que la maire de Besançon et la présidente de Région Bourgogne Franche-Comté pour développer différents axes de la Maison de la Bourgogne Franche-Comté située à Mayence. À quoi sert cette représentation de notre région en Allemagne ? Interview.

Haute-Saône : la préfecture interdit les lâchers de lanternes volantes et de ballons

Dans un souci de préservation de l’environnement, de protection de la faune et de sécurité aérienne, Romain Royet, préfet de la Haute-Saône, annonce, dans un communiqué du 14 avril 2025, l’interdiction des lâchers de lanternes (dites "lanternes célestes ou thaïlandaises") ainsi que des ballons à usage récréatif ou de loisir.

Pâques 2025 : les Français vont dépenser en moyenne 51 € pour le chocolat

À l’approche de Pâques, le chocolat s’impose plus que jamais comme le cœur des traditions gourmandes des Français. Selon une étude menée par Bonial, application spécialisée dans la préparation des achats, les consommateurs prévoient de dépenser en moyenne 51 € pour leurs chocolats de Pâques cette année.

L’Université Marie et Louis Pasteur franchit une nouvelle étape en matière d’inclusion 

Le 24 février 2025, l'Université Marie et Louis Pasteur a signé une convention de partenariat avec le Fonds pour l'insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP) pour la période 2025-2027. Ce partenariat stratégique marque une volonté de faire de l'accessibilité et de l'accompagnement des personnels en situation de handicap une priorité.

Le ministère de la Justice recrute plus de 150 éducateurs pour la protection judiciaire de la jeunesse

Le ministère de la Justice poursuit ses recrutements en 2025, avec l’ouverture de plus de 150 postes d’éducateurs pour sa direction de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), accessibles par concours. Leur mission : accompagner les jeunes suivis par la justice et les aider à s’insérer dans la société. Les candidats intéressés pourront échanger avec des éducateurs lors d’un live chat le jeudi 24 avril à 14h.

Concours national de reconnaissance des végétaux : une Bisontine en route pour la finale nationale

La finale régionale du Concours national de reconnaissance des végétaux s’est tenue jeudi 10 avril 2025 au CFPPA de Dijon Quetigny, rassemblant 107 jeunes issus de neuf établissements de Bourgogne-Franche-Comté, ainsi que 19 professionnels. À l’issue des épreuves, six jeunes talents ont été sélectionnés pour représenter leur région lors de la finale nationale les 1er et 2 octobre prochains à Angers, au parc Terra Botanica.

“Villages d’avenir” dans le Doubs : qui sont les nouveaux lauréats du programme Besançon ?

Dans le cadre de France Ruralités, le gouvernement a lancé fin 2023 le programme "Villages d'Avenir" porté par l'Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT). En décembre 2023, 15 communes du Doubs ont ainsi été retenues afin de bénéficier d’un accompagnement en ingénierie pour la conduite de projets. Cette année, de nouvelles communes intègrent le dispositif.

À Dole, L214 interpelle E.Leclerc sur les conditions d’élevage des cochons

Ce samedi 12 avril, le groupe local L214 de Besançon a organisé une action coup de poing devant le magasin E.Leclerc de Dole pour dénoncer les conditions d’élevage intensif des cochons. À travers une mise en scène et un contact direct avec les clients, l’association a voulu rappeler "l’absence d’engagement" de l’enseigne à signer la charte européenne Pig Minimum Standards.
 

Le crématorium d’Avanne-Aveney vivra bientôt une modernisation d’envergure…

Grand Besançon Métropole a officialisé un grand projet de rénovation et d’extension du crématorium d’Avanne-Aveney, avec un début des travaux prévu pour 2026. Cette opération s’inscrit dans le cadre du transfert de compétence acté par la loi 3DS du 21 février 2022, qui confère aux intercommunalités la responsabilité de la création, gestion et extension des crématoriums présents sur leur territoire.

En images – Un Kursaal comble et comblé pour les premiers services du Tour du monde en 80 plats

Les deux premiers services de cette 36e édition du Tour du monde en 80 plats ont eu lieu mercredi 9 avril au grand Kursaal de Besançon. Au total, les étudiants du CLA de Besançon ont prévu de faire découvrir leur gastronomie à plus de 1200 convives. Les deux derniers services auront lieu ce soir dès 18h. 

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 7.1
légère pluie
le 17/04 à 06h00
Vent
2.22 m/s
Pression
1011 hPa
Humidité
92 %