"Alors que Le Gouvernement d’Emmanuel Macron s’apprête à céder la participation majoritaire de l’État dans Aéroports de Paris, Ian Bcoucard s’est opposé cette semaine, en commission spéciale, à cette privatisation inscrite dans la loi Pacte (Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises).
"Un choix à court terme"
"Cette privatisation est un choix budgétaire à court terme, car les dividendes qui sont générés par ADP pour l’État sont supérieurs aux rendements du fonds qui sera créé par l’État avec le résultat de cette privatisation. C’est un moyen pour le Gouvernement de diminuer le déficit budgétaire à très court terme, mais ce sera une très mauvaise affaire à long terme pour notre pays d’autant plus, si comme dans le cas de la privatisation des autoroutes, cet actif prend de la valeur. Ce qui est à peu près sûr au vu de la croissance du trafic aérien et du développement du trafic commercial dans les zones aéroportuaires. »
Par ailleurs, une compagnie aérienne a besoin d’une base stratégique forte et ADP est celle de notre compagnie aérienne nationale Air France. « Alors que toutes les compagnies aériennes appellent les États à ne pas privatiser les aéroports, que même les États-Unis, pays ultra libéral, font le choix de ne pas privatiser leurs aéroports principaux, le Gouvernement fonce tête baissée au mépris de l’intérêt d’Air France. »
Enfin, « à l’heure où nos concitoyens souhaitent un meilleur contrôle de nos frontières, c’est une drôle d’idée de privatiser le premier point d’entrée sur le territoire national ».
Pour toutes ces raisons, je m'oppose à la privatisation d'ADP".
(Communiqué)