Hydrocution : mythe ou danger réel ?

Publié le 09/07/2023 - 15:28
Mis à jour le 10/07/2023 - 10:01

L'hydrocution est un terme popu­laire, dési­gnant une perte de connais­sance, un malaise provoqué par un choc ther­mique. Elle n'est donc pas foudroyante mais peut entraîner des risques de noyade. On fait le point avec le Service départemental d’incendie et de secours du Doubs (SDIS 25) pour prévenir l’hydrocution, la reconnaître et savoir comment réagir en cas de danger. 

 © Élodie R.
© Élodie R.

On a tous en tête la phrase d’un parent, ami ou proche qui nous dit "n’oublie pas de te mouiller la nuque avant d’aller dans l’eau !". Cette phrase que l’on nous rabâchait généralement avant chaque baignade étant petit a-t-elle une réelle utilité ? 

Eh bien oui ! N’en déplaise au petit enfant rebelle que vous étiez sans doute à vouloir sauter immédiatement dans l’eau, le risque d’hydrocution est lui bien réel et peut même entraîner la noyade. Alors qu’est-ce qu’une hydrocution et comment l’éviter. 

Pas d'exposition prolongée au soleil et bien s'hydrater

L’hydrocution est un accident qui survient lors de l’entrée dans l’eau après une longue exposition au soleil. L’accident est provoqué par la différence de température entre le corps et l’eau, ainsi lors de l’entrée dans l’eau, les vaisseaux, dilatés par l’exposition au soleil et la chaleur, subissent une rétraction brutale ce qui entraîne une syncope. L’hydrocution peut ainsi entraîner une perte de connaissance et la noyade.

Il est donc extrêmement dangereux de plonger dans une piscine, de se jeter d’un rocher ou de sauter d’un bateau sans s’être préalablement mouillé. C’est pourquoi les sapeurs-pompiers recommandent généralement avant de se baigner d’éviter les expositions prolongées au soleil, de s’hydrater régulièrement et de s’humidifier la nuque et le ventre avant l’entrée dans l’eau. Il faut également éviter de se baigner en cas de frisson ou si l’on a trop mangé, bu de l’alcool en excès, ou encore après un effort physique intense. 

Quels sont les signes d’une hydrocution ?

Contrairement aux idées reçues, l’hydrocution n’est pas forcément un phénomène foudroyant. Une victime d’hydrocution peut ressentir :

  • Des crampes ;
  • Des maux de tête ;
  • Une sensation de malaise ;
  • Des frissons ;
  • Des démangeaisons.

Que faire en faire en cas d’hydrocution ?

Si l’on est soi-même victime d’une hydrocution, il faut alerter quelqu’un le plus rapidement possible en faisant par exemple des gestes de la main et se rapprocher du bord pour sortir de l’eau le plus rapidement possible.

S’il on est témoin d’une hydrocution, les mêmes conseils s’appliquent que lors d’une noyade. Il faut donc prévenir immédiatement les surveillants de baignade s’il s’agit d’une zone surveillée ou appeler les secours en composant le 18 ou le 112. Ne pas quitter la victime des yeux pour pouvoir guider les secours et ne pas intervenir directement sauf si le témoin se sent capable de lui venir en aide sans exposer sa propre vie. Attention, cela implique une très bonne condition physique et des compétences de très bon nageur (il faut pouvoir porter la victime dans l’eau). Il est fréquent que les personnes ayant voulu porter secours se retrouvent elles-mêmes victimes d’une noyade.

Une fois la victime hors de l’eau, il faut réchauffer son corps pour qu’il revienne à une température normale.

Des risques plus élevés à la piscine

Le risque d’hydrocution pourrait sembler moindre à la piscine car la température de l’eau y est plus élevé. Mais au contraire ! À la mer, les baigneurs entrent progressivement dans l’eau, ce qui permet à leur corps de s’habituer à la température, même fraîche. Tandis qu’à la piscine, il n’est pas rare de voir des personnes plonger pour se rafraîchir après une longue exposition au soleil.

C’est ce qui explique que, l’été, les sapeurs-pompiers observent souvent plus de cas d’hydrocution à la piscine qu’à la mer.

Soyez donc prudent et rappelle-vous… "n’oublie pas de te mouiller la nuque avant d’aller dans l’eau !"

Infos +

Atten­tion aux idées reçues, la baignade après avoir mangé ne semble pas être un facteur de risque direct d’hy­dro­cu­tion. En revanche, le malaise vagal peut être accom­pa­gné de vomis­se­ments, surtout lorsque la personne est en pleine diges­tion. Si le fait d’al­ler à l’eau après un repas n'entraîne donc à priori pas d’hy­dro­cu­tion, cela peut néan­moins compliquer le secours de la personne en cas de vomis­se­ment, notam­ment la néces­sité de main­te­nir les voies respi­ra­toires libres.

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