Horlogerie : collaboration franco-suisse entre les manufactures Humbert-Droz et La Joux-Perret

Un mouvement suisse dans un modèle bisontin. C’est le pari que se sont lancé les manufactures Humbert-Droz et La Joux-Perret. Elles ont officiellement présenté ce nouveau projet ce 21 décembre 2021 au sein du lycée Jules Haag, connu pour avoir dispenser un enseignement horloger jusqu’en 1988.

© Humbert-Droz

C’est une collaboration qui découle de la reconnaissance en décembre 2020 de l’inscription des savoir-faire en mécanique horlogère et mécanique d’art sur la liste du patrimoine immatériel de l’UNESCO.

"Nous avons à cœur de remettre Besançon comme un acteur principal de l’horlogerie", explique Julien Humbert-Droz. Son arrière-grand-père, Marcel Humbert-Droz, était aux commandes en 1956 de la manufacture Réparalux à Besançon. Connues pour être une histoire de famille, les montres Humbert-Droz sont désormais représentées par trois générations (Jean, Frédéric et Julie).

Le mouvement suisse G100

Tout a commencé lorsque la manufacture La Joux-Perret a contacté celle d’Humbert-Droz afin de leur proposer de mettre son mouvement automatique G100* dans ses modèles. La société bisontine a accepté en proposant de monter elle-même les modèles.

"L’atelier ne pas recevoir un kit déjà prémonté. Il va faire le montage complet y compris le collage du spiral, organe principal d’un mouvement automatique", souligne Jean-claude Eggen, patron de la manufacture La Joux-Perret en indiquant qu’il recherchait en France "le savoir-faire certes" mais avant tout "l’esprit horloger".

Les ébauches seront donc fournies par la Suisse et l’assemblage se passera à Besançon. Désormais, les manufactures espèrent produire jusqu’à 3.000 produits la première année.

Pour l'horloger bisontin Philippe Lebru, cette collaboration signifie beaucoup : "Nous sommes en train d'assister à autre chose que l'industrie pure et dure".

*Le mouvement G100 est un mouvement automatique pour une montre à trois aiguilles avec date. Sa réserve de marche est de 68 heures.

D’autres projets à venir ?

La manufacture française MARCHE.LA.(implantée au pays basque) s’est elle aussi lancée dans l’aventure. "C’est la clé qui nous manquait pour faire évoluer la marque", explique Alain Marhic, à la tête de la société.

L’assemblage de ce mouvement sera également proposé à d’autres marques françaises. Une chose est sûre pour Humbert-Droz, ce n’est "qu’un début" : "Nous voulons nous rapprocher de la Suisse et en développant d’autres gammes et un maximum de projets", conclut Julien Humbert-Droz.


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