"Beaucoup d'hôpitaux ont un ou des services restreints ou fermés", a reconnu M. Véran sur RMC et BFMTV, alors que les fermetures ponctuelles se multiplient ces dernières semaines, en particulier dans les services d'urgences, faute de soignants en nombre suffisant.
Pourtant "il y a des postes, il y a des budgets, il y a de l'argent, il y a des salaires qui ont été augmentés pour recruter ces soignants", a-t-il affirmé, rappelant que le "Ségur de la santé" a "amélioré les conditions de travail" avec des augmentations d'au moins 200 euros par mois, ce qui "n'est pas rien".
Si ces revalorisations n'ont pas enrayé la crise de l'hôpital, "je ne crois pas que ce soit un problème de salaire", a-t-il déclaré, pointant plutôt "un problème d'organisation, de bureaucratie, de charge administrative".
Il y a aussi "un problème de fatigue" après deux années de "surcharge très importante" due à la pandémie et "il faut aussi laisser passer ce côté post-vague Covid", a-t-il ajouté.
Le Covid-19 continue de peser sur l'activité des hôpitaux, qui accueillent encore plus de 20.000 patients infectés, ce qui accroît les "difficultés à trouver des lits d'aval" pour les malades admis aux urgences.
Et en amont "les déserts médicaux se sont creusés dans notre pays" a cause du numerus clausus - supprimé durant le quinquennat - qui a réduit le nombre de praticiens libéraux et entraîné "un report plus important sur les urgences", a-t-il expliqué.
Malgré ce "cumul de tensions", M. Véran a assuré que "tous les Français qui doivent accéder à des soins d'urgences (y) accèdent" et que "la qualité et la sécurité des soins est au rendez-vous", même si "les conditions d'accueil ne sont pas idéales".
(Source AFP)