Une cinquantaine de personnes l'attendaient devant un centre de rééducation, première étape de sa nouvelle journée sur le terrain, à Mulhouse et Stasbourg. Dont des partisans du leader insoumis qui lui ont demandé des comptes sur son bilan antipauvreté.
"Un tiers des Mulhousiens vivent sous le seuil de pauvreté, avec moins de 1.000 euros par mois. Ils ont voté pour un tiers pour Jean-Luc Mélenchon. Il y a une véritable urgence, on ne voit pas dans vos mesures comment ces gens peuvent s'en sortir: les minimas sociaux ont baissé, vous avez fait la chasse au chômeurs", l'a accusé un autre jeune, citant François Ruffin.
Emmanuel Macron lui a répondu avoir augmenté le minimum vieillesse et vouloir porter la retraite minimale à 1.100 euros.
Mais il a surtout rappelé vouloir rendre automatique le calcul et le versement des aides comme il l'a fait pour le prélèvement des impôts, et ce "dès janvier prochain", pour que ceux qui y on droit les perçoivent. "La" mesure sociale que le président-candidat veut mettre en avant pour séduire la gauche avant le second tour du 24 avril, face à Marine le Pen.
"C'est long pour les gens qui vivent avec 1.000 euros", a regretté le jeune homme. "Je sais, je me bats un maximum", a promis Emmanuel Macron.
La réforme des retraites a encore occupé une bonne partie de ses échanges. A-t-il bien proposé lundi une retraite à 64 ans au lieu des 65 ans de son programme ? "Je le dirai dans les jours qui viennent", a-t-il répondu, sibyllin.
Soucieux de ne pas afficher une reculade, il a cependant répété qu'il maintiendrait le principe d'un recul de l'âge de départ de quatre mois par an dès 2023. Mais il faut "ouvrir le jeu", avec une "clause de revoyure" en 2027, a-t-il proposé. Mais "je n'ai pas changé d'avis du jour au lendemain, ce serait irresponsable car ça permet de financer le modèle social".
"On ne sera pas d'accord avec vous sur les retraites ? mais on votera pour faire barrage", a conclu un habitant.
Pris à partie par des soignants à Mulhouse, Emmanuel Macron défend la hausse des rémunérations, "une première étape" : "On ne le ressent pas, lui répondent-ils. Maintenant "on va réorganiser les choses", promet le président candidat. pic.twitter.com/jxlCZgRdnm
— franceinfo (@franceinfo) April 12, 2022
(AFP)