"Nous appliquons la loi depuis le 9 août dernier, à savoir respecter l'obligation vaccinale" qui est "exigible depuis le 15 septembre", a déclaré lors d'un point presse le directeur de l'Hôpital Nord-Franche-Comté (HNFC), Pascal Mathis. "On a été amenés dans un premier temps à suspendre (sans salaire) une cinquantaine de professionnels", dont une trentaine, "depuis, se sont faits vacciner", a poursuivi M. Mathis.
"A ce jour, nous avons 21 professionnels" toujours "suspendus", parmi lesquels "trois ou quatre" soignants, qui "n'ont pas respecté ou ne veulent pas respecter le schéma vaccinal complet" et risquent donc d'être radiés de l'hôpital le 15 décembre, a détaillé le directeur. A l'exception d'une infirmière, la situation des soignants semble toutefois en passe d'être régularisée.
"Accompagnés en permanence"
Pour ceux "qui ne veulent absolument pas se faire vacciner", l'objectif, c'est de "pouvoir occuper un emploi le plus rapidement possible" mais "ailleurs que dans le milieu de la santé", a poursuivi M. Mathis, qui insiste sur le fait qu'ils sont "accompagnés en permanence". Il faut trouver "ensemble une solution de sortie au cours des prochaines semaines" afin qu'ils "puissent porter un nouveau projet" personnel "et que nous, au niveau de l'hôpital, on puisse les remplacer", a insisté le directeur.
"On devrait pouvoir apporter une réponse probante à toutes les solutions de suspension"
Il faut que "le moins de professionnels possible se retrouvent dans une situation de déshérence, sans avenir, sans projet alors même qu'ils ne pourront pas revenir à l'hôpital aussi longtemps qu'ils ne seront pas vaccinés", a-t-il dit. "On devrait pouvoir apporter une réponse probante à toutes les solutions de suspension", a encore estimé le directeur du HNFC, qui, à l'image de nombreux autres établissements hospitaliers, a déclenché mardi son "plan blanc", un dispositif qui permet la déprogrammation d'opérations non urgentes et de solliciter des renforts de personnels. C'est la troisième fois depuis le début de l'épidémie de Covid-19 que l'hôpital franc-comtois le déclenche.
L'établissement, qui accueille une cinquantaine de patients Covid -- dont une dizaine en réanimation, principalement des non-vaccinés --, va également réduire le nombre des visiteurs à un par malade, a annoncé M. Mathis.
(AFP)