"Si nous voulons croire en la maladresse d'un jeune homme dont les actes ont pu dépasser la pensée dans un contexte d'hyper connectivité, il n'en demeure pas moins que les idées qui ont été véhiculées n'ont pas leur place dans la Citadelle (d'Arras)", expliquent les organisateurs du Main square Festival dans un communiqué. Le festival se décrit en outre comme "un espace de partage, de tolérance et de bienveillance, valeurs qui font partie de l'ADN du festival et de son territoire (ville d'Arras et communauté urbaine d'Arras)".
Les organisateurs du VYV Festival à Dijon ont également pris la décision de déprogrammer la venue de Koba LaD le 13 juin. "Maladresse ou conviction, il en va de la responsabilité d'un artiste populaire, quels que soient son âge et ses positions, de ne pas susciter par son comportement la haine à l'égard de l'autre", ont-ils twitté.
"Vivre ensemble, accepter l'autre tel qu'il est, s'opposer à toute forme de discrimination, c'est ce que défend le VYV Festival, c'est même le coeur de son identité", concluent-ils. SOS Homophobie s'est associée "à la vague d'indignations suite aux insinuations intolérables du rappeur Koba LaD qui se réjouit du meurtre d'un jeune gay". "Ses +excuses+ inappropriées et insuffisantes peinent à masquer
l'homophobie décomplexée dont il a fait preuve", twittait encore l'association nationale de lutte contre les LGBTphobies.
Le rappeur avait relayé sur son compte Snapchat la capture d'écran d'un article de presse titré : "Ce père tue son propre fils de 14 ans parce qu'il était gay". Cette image était assortie d'un émoji de deux mains qui se serrent et de la légende "Bien joué". Dans deux vidéos sur ses réseaux sociaux, le rappeur a tenté de se défendre. "Je ne suis pas homophobe, chacun pour soi, dieu pour tous (...) je cautionne pas du tout le meurtre, ni l'enfant gay, rien à voir, hors sujet, c'est une incompréhension (...) il faut souligner que le screen (l'écran) les mains qui se serrent, le +bien fait+, c'est pas moi qui l'ai marqué", peut-on d'abord voir. Koba LaD précise avoir partagé cette capture dans sa "foncedé" (sa défonce, référence à la drogue, ndlr).
Puis, dans une seconde séquence filmée, il dit s'être "mal exprimé", avant d'ajouter : "Je ne cautionne pas le meurtre. Après l'enfant gay franchement... chacun pour soi, dieu pour tous, voilà, là je suis en vacances, arrêtez de me prendre la tête".
(AFP)