Un homme tué à Poligny : un suspect mis en examen et écroué

Un homme de 35 ans a été mis en examen pour "homicide volontaire en état d'ivresse manifeste" et placé en détention provisoire, deux jours après qu'un homme de 50 ans a été retrouvé mort à Poligny (Jura), a-t-on appris mercredi 3 avril 2024 auprès du parquet de Besançon.

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Le mis en cause, qui reconnaît avoir donné la mort à la victime, a effectué "des déclarations cohérentes avec les constatations médico-légales", tandis que deux autres personnes, qui avaient également été placées en garde à vue, ont été mises hors de cause, a précisé à l'AFP le procureur de la République de Besançon, Etienne Manteaux.

Présenté à la justice mercredi, l'homme a été placé en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet. Le mis en cause admet avoir porté des "coups mortels", à savoir des violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. L'information judiciaire a toutefois été ouverte pour "homicide volontaire en état d'ivresse manifeste".

"Il est revenu et a frappé la victime"

Les faits se sont déroulés dans un contexte "d'alcoolisation très importante au domicile d'une jeune femme", a précisé le magistrat, indiquant que le motif restait "très confus", dans un contexte de marginalité. "Il y a eu une alcoolisation, ils étaient ensemble dans l'appartement dans la journée, le mis en cause est sorti de l'appartement, puis il est revenu et a frappé la victime", essentiellement à mains nues, le suspect étant lui-même blessé aux deux mains, a détaillé M. Manteaux.

La victime, âgée de 50 ans, présente "un fracas vraiment important de la face (...) notamment au niveau du nez", ce qui a "entraîné des écoulements sanguins". Son décès serait consécutif à ce fracas mais également à un étouffement dû à l'écoulement de sang, selon le magistrat.

L'homme décédé a été retrouvé lundi soir au domicile d'une jeune femme, "qui n'est pas impliquée dans les faits", a précisé M. Manteaux. Celle-ci avait appelé les secours, quand ils sont arrivés, un autre homme, lui aussi mis hors de cause, était en train d'essayer de faire un massage cardiaque à la victime.

Le mis en cause avait lui "les mains sur la tête", disant: "Arrêtez-moi, c'est moi l'auteur". Il a déjà été condamné à neuf reprises. Le parquet de Lons-le-Saunier, initialement en charge de l'enquête, s'est dessaisi au profit de celui de Besançon, où a été présenté le mis en cause mercredi à la justice.

(Source AFP)

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