Hidalgo dénonce ceux qui “dénaturent” l’action de la police

La candidate socialiste à la présidentielle, Anne Hidalgo, a dénoncé ceux qui « dénaturent l’action » de la police « en renversant la relation entre agresseur et agressé », lors d’un « grand oral » sur la sécurité, organisé jeudi au Creusot (Saône-et-Loire) par l’association France urbaine.

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"Je veux dire ici mon soutien plein et entier aux forces de l'ordre. Je n'accepte pas qu'on remette en cause ce qu'ils sont, ce qu'ils font et qu'il y ait une petite musique dans le pays qui dénature leur action en renversant la relation entre agresseur et agressé", a déclaré la maire de Paris face à cette association qui regroupe les grandes villes.

"Bien sûr que, lorsque les forces de l'ordre abusent de leur autorité, il faut, de façon radicale, systématique et ferme, les sanctionner. Et, je proposerai d'ailleurs que ce soit une autorité indépendante qui soit chargée d'investiguer lorsque c'est le cas", a-t-elle ajouté. Mme Hidalgo était la seule candidate à la présidentielle des 10 et 24 avril à assister aux "assises de la sécurité" tenues par France urbaine (FU), sept autres prétendants ayant envoyé des porte-parole.

Jean-Luc Moudenc, premier vice-président de FU et maire LR de Toulouse, ne voulait cependant pas y voir un désintérêt des candidats sur le thème de la sécurité. "Cette question habite notre quotidien", a-t-il déclaré. "On a voulu avoir ce focus sur la sécurité car l'action doit être renforcée, tout comme la coopération avec les municipalités, qui sont un maillon de la chaine", a-t-il ajouté, réclamant "que France Urbaine soit consultée bien en amont" sur les politiques gouvernementales en la matière.

Ces assises sont les seules de FU sur un thème particulier. L'association organisera, le 22 mars à Paris, un autre grand oral qui portera, lui, sur l'ensemble des sujets.

Sur la sécurité, FU a présenté 40 propositions aux candidats et en particulier le renforcement d'une police de proximité, mais sans "utiliser la police municipale pour combler un manque de moyens de la police nationale", a ajouté le maire LR de Saint-Étienne Gaël Perdriau, co-président de la commission "Sécurité" de FU.

A ce titre, Pierre Garzon, porte-parole de Fabien Roussel (PCF), a rejeté "la substitution de la police nationale par la police municipale, qui se fait pour des questions budgétaires", tandis que Sabrina Sebaihi, s'exprimant pour Yannick Jadot (EELV) a proposé de "remettre les moyens" sur la prévention et Ugo Bernalicis, porte-parole de Jean-Luc Mélenchon (LFI) de "remettre en place une grande police de proximité".

Thibault De Montbrial, représentant Valérie Pécresse (LR), a lui promis "5 milliards d'euros pour nos forces de l'ordre" et Julien Sanchez, porte-parole de Marine Le Pen (RN), de "réarmer les forces de l'ordre".

Nicolas Bay, porte-parole d'Eric Zemmour, a dénoncé "l'ensauvagement" de la France qui a "deux causes: l'immigration massive et le laxisme judiciaire".

Alice Thourot a défendu le bilan d'Emmanuel Macron: "10.000 créations de policiers et de gendarmes, une augmentation historique de la justice, plus 15.000 places de prison...", a détaillé la représentante du "candidat de la majorité".

(AFP)

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