"Le but n'est pas seulement de créer des places, mais d'éviter que les gens rentrent dans l'hébergement d'urgence et de les (en) faire sortir plus rapidement", a précisé le ministre, qui visitait un centre d'accueil de jour dans le XVe arrondissement de Paris. Cette nouvelle enveloppe correspond à 10.000 places supplémentaires, mais "on ne veut pas rentrer dans le jeu de la place car on aurait presque plus intérêt à essayer de raccourcir les délais dans l'hébergement d'urgence", a ajouté M. Vergriete.
L'enveloppe servira à répondre aux besoins urgents, notamment pour accueillir des femmes et des enfants à la rue, évalués à 3.000 selon Emmaüs, mais aussi à "réformer en profondeur le système d'hébergement d'urgence".
Cela passe, selon le ministre, par "une meilleure coordination avec les collectivités locales", mais aussi en faisant en sorte que "le moins de personnes puissent rentrer dans l'hébergement d'urgence" en prévenant les expulsions. Selon le ministère, le nombre de places en hébergement d'urgence, hors dispositif grand froid, est passé de 198.000 au 1er janvier 2023 à 203.000 aujourd'hui, "contre 93.000 il y a dix ans".
Le plan grand froid a été lancé ce lundi par l'ensemble des préfectures de métropole.
Depuis 2017, 440.000 personnes à la rue ont, par ailleurs, retrouvé un logement grâce au plan "Logement d'abord", a indiqué le ministre, rappelant aussi les "500 effectifs supplémentaires pour la veille sociale" (115, maraudes, accueil de jour...) annoncés en novembre. "C'est le rôle d'un gouvernement que d'être solidaire pour tenir l'engagement du président de la République, à savoir l'hébergement inconditionnel (...) quelle que soit son origine, quel que soit son profil, quelle que soit sa situation", a ajouté le ministre en référence à la condition d'accès introduite par la loi Immigration de ne pas être sous le coup d'une obligation de quitter le territoire (OQTF).
Patrice Vergriete, un temps annoncé comme étant sur le départ, a précisé à ce sujet ne "pas avoir menacé de démissionner" mais avoir "exprimé (son) avis sur un texte qui n'est pas un texte du gouvernement".
(Source AFP)