La disparition du jeune homme avait été signalée par sa mère qui n'avait pas de nouvelles depuis qu'il était allé à une soirée chez la suspecte, dans la nuit du 29 au 30 novembre, à Oiselay-et-Grachaux, petite commune de Haute-Saône située entre Vesoul et Besançon.
Elle admet avoir donné la mort au disparu
Au domicile de la jeune femme, le corps de l'homme de 23 ans a été retrouvé lundi dans un placard, "emballé dans des grands sacs plastique scotchés", a indiqué lors d'une conférence de presse le procureur de la République de Besançon, où est instruite l'affaire, Etienne Manteaux, précisant que la victime "avait les mains nouées dans le dos".
Placée en garde à vue, la locataire de l'appartement a "admis aussitôt avoir donné la mort au disparu dans la nuit du 29 au 30 novembre (...) parce qu'il insistait pour avoir une relation sexuelle", a poursuivi le procureur.
Selon les résultats de l'autopsie, la victime a été frappée d'un coup de couteau non mortel au niveau du foie, puis a été étranglé "à l'aide d'un lien", selon les résultats de l'autopsie pratiquée sur la victime.
La jeune femme utilise la carte bancaire de la victime
La jeune femme, qui n'a pas le permis, a utilisé la carte bancaire de la victime et pris sa voiture pour aller jusqu'à Bordeaux "pour rejoindre un jeune homme rencontré peu de temps auparavant", avec qui elle est restée deux jours avant de rentrer en Haute-Saône.
Elle a reconnu que la victime "était son pigeon, qu'elle souhaitait en obtenir de l'argent, mais elle a aussi maintenu sa version des faits" concernant un agression sexuelle, a expliqué M. Manteaux.
Une version qui "interroge", selon le magistrat, alors qu'avant d'inviter la victime, la jeune femme "recherchait frénétiquement une voiture pour se rendre à Bordeaux".
Les proches du jeune homme tué l'ont décrit "comme introverti, peu à l'aise avec les femmes".
Le commandant de la police judiciaire de Besançon, David Tognelli, a indiqué avoir été surpris par "l'extrême détachement qu'a montré cette jeune femme de tout juste 18 ans par rapport aux faits qu'elle dit avoir commis et notamment sa capacité à continuer à vivre normalement".
(Avec AFP)