Haute-Saône : l’ex présidente des anciens combattants s’invente des décorations et une fausse mort

Vie militaire prestigieuse et décorations : l’ancienne présidente de l’Union nationale des combattants de la Haute-Saône (UNC 70) avait tout inventé. Démasquée par ses pairs mais bien vivante, elle a fait publier son avis de décès.

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Le 5 mai dernier paraît un avis de décès lapidaire dans les colonnes de l’Est Républicain : "Nous apprenons le décès brutal de Josiane F." l’ancienne présidente de l’UNC 70 fraîchement destituée par le bureau de l’association. La nouvelle se répand rapidement dans le monde combattant, avant d’être démentie par sa propre fille.

"Elle m’a dit: +Ma mère va bien, elle est dans le Sud de la France+", rapporte Bernard Bret, actuel président départemental des anciens combattants depuis la mise à pied de l’intéressée en mars dernier. Marie-Jeanne Mougin, maire de Melincourt (Haute-Saône) où l’ex-présidente est domiciliée avec son mari a également confirmé que "Mme Josiane F. est vivante, en vacances dans le Sud pour quelques semaines".

Cette femme de 57 ans, passée par le 35e régiment d’infanterie de Belfort, avait été nommée à l’été dernier à la tête de l’UNC 70, jusqu’alors dirigée par Bernard Bret.

Josiane F. faisait valoir des états de service prestigieux, revendiquant de nombreuses décorations – Ordre national du Mérite, Croix du Combattant, médaille de la Défense nationale échelon or, titre de la reconnaissance de la nation, médaille de l’Otan pour l’ex-Yougoslavie – une thèse sur les crimes en ex-Yougoslavie et une expertise en cybercriminalité.

Mais "tout ce qu’elle nous disait était faux, c’était en fait une mythomane", constate Bernard Bret qui, alerté par sa gestion douteuse des 1.350 adhérents et de la quarantaine de sections de l’UNC dans le département, avait finalement vérifié ces éléments.

(AFP)

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