Lure: 400 manifestants pour sauver une prison menacée de s’écrouler

Environ 400 personnes, selon les gendarmes, ont manifesté à Lure (Haute-Saône) pour exiger le maintien de la maison d’arrêt de la ville, fermée pour risque d’effondrement, et protester contre la suppression des services publics.

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Le ministère de la Justice a annoncé en octobre la fermeture définitive de la maison d'arrêt de Lure (Haute-Saône) en raison des risques.
A l'appel du Comité de vigilance pour le maintien des services publics de proximité de Lure, les manifestants ont défilé au centre-ville en partant de la maison d'arrêt jusqu'à la sous-préfecture, où une délégation a été reçue.
Vendredi, une trentaine de membres du comité avaient retenu symboliquement deux trains Intercités Paris-Belfort pendant près de 15 minutes en gare de Lure pour les mêmes raisons.
"Depuis une vingtaine d'années, le secteur de Lure a perdu une quinzaine de services publics ou de services aux publics comme sa maternité, son tribunal de grande instance ou son commissariat", a déclaré le président du comité, Michel Antony.
De nombreux élus locaux, de gauche comme de droite, ont pris part à la manifestation.
Le sénateur-maire de Luxeuil-les-Bains (Haute-Saône), Michel Raison (UMP), a écrit à la ministre de la Justice Christiane Taubira pour lui demander de "prendre la bonne décision qui est celle du maintien de la maison d'arrêt de Lure".

Des fissures sur le bâtiment

Le rapport technique ayant entraîné la fermeture de la prison "ne prévoit aucun chiffrage alors qu'il aurait été opportun de calculer le coût de la remise en état de la maison d'arrêt et le coût qu'implique son abandon ainsi que la remise en état du sol", a-t-il regretté.
Pendant l'été 2013, des fissures sont apparues sur la structure du bâtiment, qui accueille des prévenus et des condamnés depuis 1860. Les étudescommandées par le ministère de la Justice ont révélé un sol instable et un affaissement de terrain sous une partie de l'établissement.
En avril, les 56 détenus et 32 personnels de la maison d'arrêt avaient été provisoirement évacués pour raisons de sécurité.
Des expertises complémentaires confirmant que le bâtiment était sérieusement touché au niveau de ses fondations a entraîné sa fermeture définitive. Le démolir puis le reconstruire serait trop coûteux, selon la direction interrégionale des services pénitentiaires Est-Strasbourg.
(Source AFP)
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