Hausse des tarifs postaux : ”Un nouveau coup de poignard dans le dos du service public” selon les syndicats

Le groupe La Poste a annoncé mercredi 24 juillet 2024 une augmentation de 6,8% des produits du service universel postal.En deux ans le groupe La Poste a augmenté de plus de 16% le prix des produits postaux et tout cela bien au-dessus de l’inflation sur deux années, dénonce le syndicat Sud PTT ce vendredi.

Image d'illustration © Alexane Alfaro

Pour le syndicat, ”c’est un nouveau coup de poignard dans le dos du service public rendu à la population, déjà dégradé par la disparition de 300 bureaux de poste de plein exercice juste sur l’année 2023.”

Il déplore dans un communiqué que ”depuis des années, La Poste réduit l’accès aux services par d’incessantes fermetures de bureaux ou de réductions des plages horaires d’ouverture. Elle a réduit le service par la suppression de la lettre distribuée le lendemain de son envoi en janvier 2023. Elle le dégrade continuellement en supprimant du personnel dans tous les services, dans les bureaux de Poste et à la distribution.” Et d’ajouter : ”Nous avons l’exemple récent d’un facteur attributaire d’une tournée infaisable à Bourgoin-Jallieu qui stockait du courrier à son domicile. Tout semble être mis en œuvre pour détourner le public des services de La Poste…”

Une ”stratégie de terre brulée du service public”

”Si la responsabilité des dirigeants du groupe ne fait pas débat”, selon Sud PTT, ”les actionnaires ne sont pas en reste vu leur passivité sur ces sujets. La Caisse des Dépôts en recherche des profits maximums et l’État en compensant les missions de service public bien en dessous de leurs coûts réels. Il est temps de se saisir à bras le corps du financement de ces missions de service public et de penser à l’intérêt général avant de servir des dividendes. La renégociation du contrat d’entreprise État / La Poste à partir de 2025 devra être l’occasion de mettre un coup d’arrêt à cette stratégie de terre brulée du service public.”

Enfin, le syndicat ajoute que ”si la direction s’appuie sur l’inflation pour faire payer une fois de plus la population, on est loin du compte pour les postiers et les postières qui depuis deux ans ont vu leurs salaires réévalués bien en dessous du niveau de l’inflation.”

Et de conclure : ”Les dernières élections européennes et législatives ont posé deux constats portés par la population : la nécessité de retrouver des services publics dans tout le territoire et la nécessité d’augmenter les salaires rapidement. C’est peu dire que la direction de La Poste et ses actionnaires n’apportent aucune réponse à ces deux exigences.”

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