"Lors des cinq dernières années cette revalorisation était en moyenne de 0,5%. Le Conseil d'administration de l'Unédic (qui s'est réuni jeudi, NDLR) a dans sa décision tenu compte du contexte économique, notamment de l'inflation, et de l'équilibre financier du régime", explique l'organisme de gestion de l'assurance chômage.
L'inflation a atteint 5,8% en juin, selon l'Insee.
L'allocation minimale passe à 30,42 euros par jour, contre 29,56 euros actuellement. La revalorisation concerne 95% des demandeurs d'emploi indemnisés au 1er juillet, soit environ 2,1 millions de personnes.
La revalorisation de l'allocation minimale et de la partie fixe s'applique à l'ensemble des allocataires concernés par ces paramètres dès le premier jour de leur revalorisation. L'augmentation des salaires journaliers de référence concerne, quant à elle, les allocataires indemnisés depuis plus de 6 mois, soit environ 1,9 million de personnes. Pour environ 200.000 allocataires, seule la revalorisation de la partie fixe s'applique.
L'Unédic avait confirmé début juin son retour dans le vert après la crise du Covid, avec un excédent prévu cette année à 2,5 milliards d'euros. L'organisme prévoyait de ramener sa dette, de 63,6 milliards en 2021, à 61,1 milliard en 2022.
Le Comité national CGT des travailleurs privés d'emploi et précaires (CNTPEP-CGT) a dénoncé sur Twitter une "revalorisation indécente des allocations chômage (...) bien en dessous de l'inflation annoncée de 7% d'ici la fin de l'année". "Nous continuerons à nous battre pour l'annulation de la réforme et une augmentation des allocations de 10 euros par jour et par chômeur", affirme-t-elle.