Le syndicat précise que l’une de leur collègues, enseignante au collège Proudhon, a "porté plainte pour harcèlement moral et sexuel durant l’année scolaire 2021/2022 et a été en arrêt pour accident reconnu imputable au travail pendant 2 mois". Cette collègue a appris que "la personne qui l’a harcelée, un autre enseignant du collège, revient dans son établissement parce que le rectorat n’a pris aucune sanction ni mesure conservatoire". Elle dit encore subir les conséquences physiques et psychologiques du harcèlement qu’elle a vécu pendant plusieurs mois.
Ce même harceleur, "officiellement en congé maladie, a en outre continué ses agissements, puisqu’il a envoyé durant son congé une vidéo à forte connotation sexuelle via Pronote à une autre collègue".
Les membres du syndicat se disent "indignés, en colère et inquiets qu’il puisse reprendre ses fonctions dans le même établissement que sa victime".
Les personnels attendent donc du rectorat "qu’il respecte les lois " décrites ci-dessous :
- Conformément au Code général de la fonction publique, article L133-1 et L135-1 à 6 : aucun agent public ne doit subir les faits de harcèlement sexuel.
- Conformément à la loi 2012-954 du 6 août 2012 relative au harcèlement sexuel, article 11 du code pénal : l’employeur prend toutes dispositions nécessaires en vue de prévenir les faits de harcèlement sexuel.
Une situation "insoutenable"
Une femme sur trois est victime de harcèlement sexuel au travail au cours de sa vie. L’employeur est responsable de la santé et de la sécurité des personnels. À l’heure actuelle, "le rectorat n’a pris aucune mesure en ce sens". Les personnels attendent donc "des réponses fermes" et prévoit de se rassembler ce lundi 12 décembre à 12h devant le collège Proudhon. L’objectif sera de "rencontrer et échanger avec des personnels de l’établissement et des parents d’élèves sur cette situation insoutenable pour notre collègue et pour nous-mêmes".
Le SNES termine en ajoutant que, "cette réintégration piétine les valeurs que nous enseignons à nos élèves".