Selon la Licra, les victimes ont été attaquées par "des terroristes assassins dont les motivations n'étaient pas géopolitiques mais factuellement racistes et antisémites".
"Un caractère raciste et antisémite est donc bien établi"
Selon les membres, ces personnes ont été "prises pour cibles parce qu'elles étaient juives ou censées être de religion juive. Ce caractère raciste et antisémite est donc bien établi". La Licra ajoute que "ces meurtres de masse, qualifiés de pogroms, sont dans leur dimension et leur sens profond aussi assimilables à la Shoah puisqu'ils relèvent davantage d'une volonté d'extermination systématique et de déni d'humanité, que de massacres ponctuels sur une minorité érigée en bouc émissaire, comme le furent les pogroms". Des actes qui résonnent "de façon particulièrement grave pour la Licra qui trouve ses origines dans la lutte contre les pogroms et la montée de l'antisémitisme des années 30".
Un "désarroi face à l'indifférence"
Ainsi, les membres de la Licra, section de Besançon a souhaité exprimer son "son désarroi face à cette répétition de l'Histoire mais aussi face au relativisme, à l'indifférence, voire à la justification tacite émanant de personnalités et décideurs qui se placent de fait en rupture avec les valeurs fondamentales de notre République et nient la réalité de ce qui vient de se passer. Selon eux, des collectivités en France ou en Europe ont pris une "position claire et affirmée" pour distinguer les "victimes des bourreaux, les combattants des terroristes, l'humanité de la barbarie".
Des prises de position "a minima" à Besançon
A Besançon, "il aura fallu 5 jours pour que la Ville publie un message prudent sur les réseaux sociaux, appelant « au recueillement et au respect des résolutions de l'ONU.»", témoigne la Licra. Selon les membres, "aucune autre action officielle et symbolique n'a émané de la mairie".
"Cette simple publication a été précédée d'un communiqué d'une partie des élus de la majorité municipale (groupe des élus communistes de la ville de Besançon) condamnant fermement "cet acte" (sic) sans le qualifier pour ce qu'il est, et se focalisant essentiellement sur des considérations géopolitiques censées expliquer ces massacres", ajoutent-ils.
La Licra a tenu à exprimer "sa sidération devant ces prises de position "a minima", quand elles ne sont pas tout simplement complaisantes". "Il est du devoir de la Licra Besançon de rappeler l'importance de lutter contre toute complaisance avec le racisme et l'antisémitisme, de défendre les valeurs humanistes face à des actes et des mouvements qui ne laissent pas de place au doute quant à leurs réelles visées", ont conclu les membres.